vendredi 7 mars 2003

Reign of Fire (le règne du feu)


A feu et à cendres

On peut avoir deux "lectures" de ce film : soit c'est un pur divertissement, misant sur le fantastique combiné au côté baroque des personnages (et pas seulement les dragons) et le pari est presque réussi. Soit, au contraire, le niveau d'exigence est plus élevé, et force est de reconnaitre que l'on ne s'y retrouve pas. Le scénario est désordonné, la mécanique (à part ceux qui les roulent) ne fonctionne pas. Il ne faut surtout pas se poser de questions : comment le premier dragon a-t-il fait pour se reproduire ? Pourquoi la technologie du XXIe siècle n'est-elle pas parvenu à éliminer ces "lances-flammes volants" ? Et s'ils sont si puissants, quel espoir de pouvoir les affronter avec de modestes fusils ?
Pendant un peu plus d'une heure et demi, on assiste, un peu malgré nous, à des manœuvres militaires, à des noms criés, que dis-je, vociférés, à l'apprentissage de la méthode Coué ("on va y arriver..." peut-être !), à des affirmations pleines de sous-entendus (sic) : "envy the country that has heroes" (vive le pays qui a des héros), à des clins d'œil (utiles ?) à Star Wars , Apocalypse now ou Alien et à des emprunts à Wolfen. L'interprétation est quasiment systématiquement exagérée, voire outrée. La belle Izabella Scorupco semble ailleurs. La recherche visuelle qui semblait un atout au début du film (belle scène inaugurale avec les oiseaux, jolie transition décrivant l'invasion et les destructions des monstres) s'émousse au fur et à mesure du déroulement du film. Bref, la magie n'opère pas.

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