dimanche 16 février 2003

M (m le maudit)


Second film majeur après Metropolis.
Un intéressant parallèle peut être fait avec le The Lodger de sir Alfred Hitchcock.
L'un des films les plus célèbres de Fritz Lang, son plus grand succès commercial et le préféré de son auteur. "Moi, je préfère M", dit-il à Brigitte Bardot dans Le Mépris.
Autorisé par le pouvoir nazi, qui exigera le changement du titre, se sentant visé par lui ("Les Assassins sont parmi nous"), puis censuré avec plusieurs scènes coupées et enfin interdit par Goebbels, une fois Hitler au pouvoir et lorsque Lang quittera le pays. Le cinéaste raconte dans le livre d'Eric Leguèbe "Un Siècle de cinéma américain" que Goebbels avait utilisé des séquences du film dans un documentaire édifiant sur l'art dégénéré.
M révèle l'inoubliable composition de Peter Lorre (son visage poupin, sa voix, ses yeux globuleux), dont la carrière a été fortement marquée par le rôle. Le film, aux confins du réalisme et de l'expressionnisme, s'articule autour des thèmes majeurs du cinéaste : la pulsion criminelle, la dialectique innocent/coupable et bourreau/victime.

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