The Captive (captives)

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"... Was it just a trick? Or maybe gimmick is a better word?"

Avec ce film, Atom Egoyan ne s'éloigne pas trop du précédent* puisqu'il y était déjà question d'enfants victimes. Ecrit avec David Fraser (scénariste jusque-là de trois téléfilms), The Captive** fait le récit, à travers une narration résolument non linéaire, des suites du kidnapping de Cass(andra) Lane (Peyton Kennedy/Alexia Fast) alors âgée de dix ans. Enquête non résolue suivie par une équipe spécialisée dans les affaires de maltraitance sur mineur et de réseaux pédophiles sur Internet. Le scénario suit donc huit ans après la disparition de la jeune fille, pratiquant en couple le patinage artistique, le parcours de ses parents désormais séparés : Matthew (Ryan Reynolds) tenu responsable, au moins par négligence, de l'enlèvement, et Tina (Mireille Enos) qui découvre régulièrement dans les chambres d'hôtel dont elle assure l'entretien divers objets ayant appartenu à sa fille. Celui également des investigateurs Nicole Dunlop (Rosario Dawson) et Jeffrey Cornwall (Scott Speedman) à la recherche d'éléments permettant de retrouver Cass et d'arrêter son insolite ravisseur (Kevin Durand).

En jouant sans doute un peu trop la carte de l'originalité (aux deux sens du vocable) formelle ou, pour le dire autrement, en truquant, Atom Egoyan prenait le risque de dérouter, voire d'indisposer le public. Le cinéaste canadien donnait aussi le sentiment soit de ne pas exploiter pleinement son matériau narratif, soit de vouloir en masquer les défaillances. Le film (le sixième d'Egoyan sélectionné à Cannes) se laisse certes voir sans déplaisir mais, à la différence de Mystic River ou de Gone Baby Gone, s'oublie presque aussitôt terminé.
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*le drame crimino-judiciaire Devil's Knot, adapté du roman de Mara Leveritt tiré d'un fait divers de 1994.
**possiblement inspiré du quatrième épisode de la web-série "The Escapee" signée par Louise Bennett.