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Faut-il mettre l'absolue futilité de cette comédie, vaguement poético-dramatique, sur le compte de l'ignorance ou de l'ingénuité ? Celle du journaliste et romancier Michel Vianey pour lequel il s'agit du premier scénario, celle du producteur Michel Seydoux (son second film et première fiction) et celle du réalisateur Maurice Dugowson à l'expérience encore limitée. Les productions cinématographiques oiseuses ne sont, hélas, pas si rares ; mais le niveau atteint ici s'avère néanmoins assez exceptionnel. En outre, la lecture d'opinion formulée à l'époque par certains critiques ne manque pas de frapper de stupeur en raison de leur forte incongruité. Sélectionné en compétition lors de la 25e Berlinale, Lily, aime-moi est une pure divagation prise en étau entre ville industrieuse (prolétariat et bourgeoisie y étant mollement opposés) et localité rurale. Inodore et insipide caractérisation de l'air du temps, symbolisée par l'emploi du peintre et illustrateur belge Jean-Michel Folon*. Les prestations de Rufus, Patrick Dewaere (enfin reconnu grâce au succès des Valseuses sorti l'année précédente) et Zouzou (Chloé dans L'Amour l'après-midi d'Eric Rohmer), la présence de Juliette Gréco** et l'apparition de Miou-Miou ne suffisent pas à tromper l'ennui suscitée.
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*l'auteur du graphisme de deux génériques d'émissions télévisées et des animations de début et fin de programmes d'Antenne 2 (1975-1983) avait tenu un second rôle dans le drame La Chute d'un corps (1973) de Michel Polac.
**antépénultième participation au cinéma, débutée en 1948, de la chanteuse et inoubliable interprète de Belphegor.
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*l'auteur du graphisme de deux génériques d'émissions télévisées et des animations de début et fin de programmes d'Antenne 2 (1975-1983) avait tenu un second rôle dans le drame La Chute d'un corps (1973) de Michel Polac.
**antépénultième participation au cinéma, débutée en 1948, de la chanteuse et inoubliable interprète de Belphegor.
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