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"Bouge pas ! C'est la première fois qu'on joue 'La Marseillaise' pour Arsène Lupin."
Trois ans après Signé : Arsène Lupin d'Yves Robert, avec Robert Lamoureux dans le rôle-titre, sort en salles une suite officieuse1 également produite par François Chavane pour la Gaumont. Georges Neveux2 imagine pour cela une inédite succession (sous la forme d'une double filiation restée jusque-là secrète) au célèbre personnage inventé par Maurice Leblanc. De distinguées personnalités et quelques individus plutôt louches rendent un dernier hommage à André Laroche, la plupart d'entre ne sachant pas que le riche armateur n'est autre qu'Arsène Lupin. Les obsèques sont l'occasion pour la comtesse Anne de Vierne de révéler à son unique fils François que le défunt était son véritable père. Privé de ressources par le comte en raison de multiples larcins découverts grâce aux domestiques, François apprend bientôt avec dépit le legs à de bonnes œuvres de la fortune du gentleman cambrioleur. Il découvre aussi l'existence d'un demi-frère cadet, l'artiste de cabaret Gérard Dagmar, né d'une brève union avec une serveuse de restaurant. La recherche de joyaux de la couronne déchue de Poldavie, dont Catherine, jolie collègue dont Gérard s'est épris, et son jeune frère Michel sont les héritiers, va provoquer la rivalité des deux Lupin fils.
Malgré son caractère clairement tarabiscoté, le récit signé par Georges Neveux s'avère assez prenant et séduisant. Tout à la fois film policier et comédie alerte, Arsène Lupin contre Arsène Lupin3 mêle, avec astuce et une certaine élégance, humour, mystère, crime et romance. Les dialogues sont souvent savoureux et la réalisation d'Edouard Molinaro fait preuve d'une évidente et parfois impertinente inspiration. Outre la plaisante association de Jean-Claude Brialy avec Jean-Pierre Cassel4, le film compte parmi ses multiples atouts une riche et prestigieuse distribution (la délicieuse Françoise Dorléac trop peu présente à l'écran, les excellents comédiens Jean Le Poulain, en préfet de police, et Michel Vitold, Daniel Cauchy, Henri Virlojeux...).
Malgré son caractère clairement tarabiscoté, le récit signé par Georges Neveux s'avère assez prenant et séduisant. Tout à la fois film policier et comédie alerte, Arsène Lupin contre Arsène Lupin3 mêle, avec astuce et une certaine élégance, humour, mystère, crime et romance. Les dialogues sont souvent savoureux et la réalisation d'Edouard Molinaro fait preuve d'une évidente et parfois impertinente inspiration. Outre la plaisante association de Jean-Claude Brialy avec Jean-Pierre Cassel4, le film compte parmi ses multiples atouts une riche et prestigieuse distribution (la délicieuse Françoise Dorléac trop peu présente à l'écran, les excellents comédiens Jean Le Poulain, en préfet de police, et Michel Vitold, Daniel Cauchy, Henri Virlojeux...).
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1. Robert Lamoureux a en effet prêté son visage au portrait d'Arsène Lupin aperçu à quelques reprises.
2. le natif russe a notamment adapté Jules Romains et Alexandre Dumas père.
3. à ne pas confondre avec la méconnue production homonyme (1937) d'Henri Diamant-Berger.
4. les deux acteurs s'étaient déjà croisé dans le court métrage Les Surmenés (1958) de Jacques Doniol-Valcroze, dans Et ta sœur (1958) de Maurice Delbez et dans le segment "L'avarice" réalisé par Claude Chabrol pour le collectif Sept péchés capitaux sorti en mars 1962.
2. le natif russe a notamment adapté Jules Romains et Alexandre Dumas père.
3. à ne pas confondre avec la méconnue production homonyme (1937) d'Henri Diamant-Berger.
4. les deux acteurs s'étaient déjà croisé dans le court métrage Les Surmenés (1958) de Jacques Doniol-Valcroze, dans Et ta sœur (1958) de Maurice Delbez et dans le segment "L'avarice" réalisé par Claude Chabrol pour le collectif Sept péchés capitaux sorti en mars 1962.
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