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Que reste-t-il, près d'un quart de siècle après sa sortie, de ce film1 ? Ecrit avec Michel Alexandre2, le treizième long métrage de fiction pour le cinéma de Bertrand Tavernier accuse d'abord assez nettement son âge. Centré sur l'inspecteur Lucien 'Lulu' Marguet, L.6273 fait la chronique diffuse, sans profondeur ni réelle consistance d'opérations menées par les membres d'un petit groupe d'enquêteurs parisiens de la Brigade des stupéfiants. Contacts avec les "cousins" (i.e. indicateurs), planques, interpellations de revendeurs se succèdent de manière un peu répétitive en alternance avec l'illustration de certains aspects de la vie quotidienne de l'équipe. Le scénario se propose surtout de souligner l'insuffisance des moyens matériels mis à la disposition des policiers, le poids des tâches administratives qu'ils doivent accomplir mais aussi l'inadéquation de leur formation pour les préparer à la réalité du terrain.
Drame sur la police et ses acteurs de base plus qu'authentique film policier, la troisième réalisation de Tavernier produite par Alain Sarde s'écarte sciemment des codes et références du genre afin de privilégier un certain réalisme. Des règles fixées par le cinéaste à son directeur de la photographie Alain Choquart4 au choix des acteurs principaux5, la tentative certes compréhensible n'atteint pas son objectif. Ou, plus exactement, elle provoque une relative lassitude, renforcée par la longueur du métrage et par les peu passionnants intermèdes intimes et extra-professionnels vécus par le personnage central. Que reste-t-il de L.627 ? Un témoignage plausiblement motivé par de bonnes intentions mais aujourd'hui en partie insignifiant et désuet.
N.B. : second film de Tavernier en compétition à la Mostra, le film a été nommé dans quatre catégories des "César" 1993.
Drame sur la police et ses acteurs de base plus qu'authentique film policier, la troisième réalisation de Tavernier produite par Alain Sarde s'écarte sciemment des codes et références du genre afin de privilégier un certain réalisme. Des règles fixées par le cinéaste à son directeur de la photographie Alain Choquart4 au choix des acteurs principaux5, la tentative certes compréhensible n'atteint pas son objectif. Ou, plus exactement, elle provoque une relative lassitude, renforcée par la longueur du métrage et par les peu passionnants intermèdes intimes et extra-professionnels vécus par le personnage central. Que reste-t-il de L.627 ? Un témoignage plausiblement motivé par de bonnes intentions mais aujourd'hui en partie insignifiant et désuet.
N.B. : second film de Tavernier en compétition à la Mostra, le film a été nommé dans quatre catégories des "César" 1993.
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1. qui avait attiré en salles plus de sept cent mille spectateurs.
2. ancien enquêteur de police (grand banditisme, stup) présenté à Tavernier par son fils Nils (auquel le film est dédié).
3. article du Code de la santé publique fixant les peines appliquées aux délits de trafic de stupéfiants.
4. une première collaboration à ce titre (Choquart avait été opérateur sur Coup de torchon et La Vie et rien d'autre) qui se prolongera, à l'exception du film suivant (La Fille de d'Artagnan confié à Patrick Blossier), jusqu'en 2004.
5. les comédiens Didier Bezace, plutôt probant dans ce contre-emploi, Charlotte Kady (ancienne animatrice de Récré A2, compagne à cette époque du réalisateur et déjà titulaire de seconds rôles dans deux de ses précédents films) et Philippe Torreton dans son deuxième long métrage, le Belge Jean-Paul Comart (remarqué en 1982 dans La Balance de Bob Swaim), Jean-Roger Milo, la quasi débutante Lara Guirao et Nils Tavernier.
2. ancien enquêteur de police (grand banditisme, stup) présenté à Tavernier par son fils Nils (auquel le film est dédié).
3. article du Code de la santé publique fixant les peines appliquées aux délits de trafic de stupéfiants.
4. une première collaboration à ce titre (Choquart avait été opérateur sur Coup de torchon et La Vie et rien d'autre) qui se prolongera, à l'exception du film suivant (La Fille de d'Artagnan confié à Patrick Blossier), jusqu'en 2004.
5. les comédiens Didier Bezace, plutôt probant dans ce contre-emploi, Charlotte Kady (ancienne animatrice de Récré A2, compagne à cette époque du réalisateur et déjà titulaire de seconds rôles dans deux de ses précédents films) et Philippe Torreton dans son deuxième long métrage, le Belge Jean-Paul Comart (remarqué en 1982 dans La Balance de Bob Swaim), Jean-Roger Milo, la quasi débutante Lara Guirao et Nils Tavernier.
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