******
"... Now is no more love... is only hate."
Ce second film de Joseph Leo Mankiewicz produit par Sol C. Siegel* ne figurerait peut-être pas sur la short list du cinéphile fervent de son cinéma. Pourtant, cette adaptation par Philip Yordan du roman "I'll Never Go Home Any More" de Jerome Weidman possède d'indéniables atouts. Histoire, narrée en un long flashback intermédiaire, d'une fratrie désunie, antagonisée par la réussite mais aussi par les maladresses d'un père immigré sicilien, autoritaire et volontiers imbu de lui-même. Secondaire dans l'ouvrage, Max Monetti devient, sous la plume de Yordan, l'un des deux personnages centraux du récit, en partie mû par la contrapuntique, et elle aussi conflictuelle, relation entretenue avec l'antithétique Irene Bennett. Subtile mais réelle, l'influence de Mankiewicz contribue grandement à la profondeur, à la valeur dramaturgique de House of Strangers. L'excellent Edward G. Robinson incarne avec finesse et vigueur la figure paternelle, soit respectée, soit redoutée et insupportable, catalyseur de tous les (res)sentiments. Son interprétation lui permit de succéder à Ray Milland au palmarès cannois de la catégorie. Susan Hayward (davantage remarquée cette année-là dans My Foolish Heart qui lui valut sa deuxième nomination aux "Oscars") et Richard Conte** complètent solidement le casting de tête. A noter enfin les quelques apparitions de Debra Paget dans le deuxième rôle crédité de sa carrière.
___
*après A Letter to Three Wives.
**l'acteur retrouvera Susan Hayward six ans plus tard pour I'll Cry Tomorrow.
___
*après A Letter to Three Wives.
**l'acteur retrouvera Susan Hayward six ans plus tard pour I'll Cry Tomorrow.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire