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Pourquoi donc dix ans ont-ils été nécessaires pour produire ce bien fumeux film d'action/science-fiction ? Et, question corolaire, quels arguments rationnels expliquent son considérable (indécent ?) succès commercial* ? Plus que l'invraisemblance, acceptable en matière d'anticipation fictive, c'est la profonde faiblesse, l'incohérence processuelle du scénario qui rendent la dernière réalisation de Luc Besson presque totalement indigeste. Son thème, le développement des capacités cognito-perceptives grâce à une molécule synthétique, avait d'ailleurs déjà été abordé sans grande subtilité dans Limitless, adapté du roman "The Dark Fields" signé en 2001 par l'Irlandais Alan Glynn. L'insertion de séquences documentaires, intrigantes au départ, souligne en réalité la vacuité intrinsèque de Lucy mais aussi la paresse narrative de son auteur. La dernière partie du film se révèle si artificiellement absconse qu'elle en devient risible. Sous-employés, le Coréen Choi Min-sik (la victime vengeresse du remarquable Oldeuboi) et Morgan Freeman accentuent la cuisante impression de gâchis. Scarlett Johansson doit elle prendre garde à ne pas définitivement galvauder une carrière considérée comme prometteuse à la fin du siècle dernier.
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*126,6M$ de recettes aux Etats-Unis (un record pour une production hexagonale) auxquels se sont ajoutés 332M$ à l'international. Plus de cinq millions de spectateurs ont vu le film dans les salles françaises (3e au box-office France 2014)... ce qui le place cependant assez loin de l'audience de Taxi 2 (dix millions) en 2000.
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*126,6M$ de recettes aux Etats-Unis (un record pour une production hexagonale) auxquels se sont ajoutés 332M$ à l'international. Plus de cinq millions de spectateurs ont vu le film dans les salles françaises (3e au box-office France 2014)... ce qui le place cependant assez loin de l'audience de Taxi 2 (dix millions) en 2000.
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