Casualties of War n'a pas une réputation identique à celle des métaphysiques Apocalypse Now ou Full Metal Jacket... parce qu'il n'est pas, à proprement parler et comme son titre le souligne, un film sur le Vietnam.
Plus proche de Platoon, le drame de Brian De Palma examine davantage l'impact des situations de combat sur le cœur et l'esprit des soldats (rien ne justifie le crime, y compris au milieu des horreurs de la guerre).
Le scénario de David Rabe (disparu de la circulation depuis un bail !) à partir de l'article publié par "The New Yorker" du journaliste Daniel Lang (voir également le méconnu et à l'époque controversé O.K. de l'Allemand Michael Verhoeven)
est remarquablement tricoté, jouant tout à la fois sur les antagonismes
d'origine, de milieu et de psychologie. La réalisation de De Palma parvient, dès la séquence d'ouverture, à ménager une presque constante intensité sans recourir à d'inutiles excès visuels.
Le fils d'officier canadien Michael J. Fox fait, avec sobriété et justesse, avaler sa chique (au sens propre et figuré !) à Sean Penn, véritable exploit si l'on se réfère à leur parcours d'acteur, antérieur et postérieur, respectif.
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