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"There's a part that they can't get to. And it's deep inside of us. And that's where the truth is."
L'un des atouts majeurs de ce remake du film de Frankenheimer (cf article) tient justement dans le fait qu'il ne se contente pas de le "refaire". Avec l'aval des producteurs Tina Sinatra et Scott Rudin associés à la Paramount, les scénaristes Daniel Pyne et Dean Georgaris ont pu transposer le roman de Richard Condon. Modifiant significativement, sans les dénaturer, certains des éléments fondamentaux du script initial de George Axelrod. L'évènement déclencheur se déroule pendant l'intervention U.S. baptisée "Desert Storm" au Koweit en 1991. Les initiateurs de l'opération d'infiltration savante ne sont plus une obscure coalition sino-soviétique mais de patentés dirigeants d'un groupe privé d'armement. Le sergent Raymond Show y devient sénateur, candidat à la vice-présidence des Etats-Unis (à la place du second époux de sa mère dans l'original), transférant implicitement, de ce fait, une part essentielle de ses responsabilités au major Bennett 'Ben' Marco. La technologie prend assez naturellement le pas sur la psychologie, la menace terroriste remplace la confrontation Est-Ouest.
Le choix de Denzel Washington et Liev Schreiber pour reprendre les rôles tenus auparavant par Frank Sinatra et Laurence Harvey se révèle plutôt judicieux. Chacun des deux acteurs contribue à apporter des évolutions intéressantes aux personnages en question. Meryl Streep* remplace avec brio une Angela Lansbury pourtant épatante dans la première adaptation du roman. Le rôle confié à Kimberly Elise perd la dimension énigmatique qu'il possédait lorsqu'il était joué par Janet Leigh. Les prestations de Jon Voight, Vera Farmiga et Bruno Ganz (Sidney Lumet fait une discrète apparition) ne sont pas réellement mises en valeur. La réalisation de Jonathan Demme** se montre enfin adroite quoique un peu conventionnelle.
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L'un des atouts majeurs de ce remake du film de Frankenheimer (cf article) tient justement dans le fait qu'il ne se contente pas de le "refaire". Avec l'aval des producteurs Tina Sinatra et Scott Rudin associés à la Paramount, les scénaristes Daniel Pyne et Dean Georgaris ont pu transposer le roman de Richard Condon. Modifiant significativement, sans les dénaturer, certains des éléments fondamentaux du script initial de George Axelrod. L'évènement déclencheur se déroule pendant l'intervention U.S. baptisée "Desert Storm" au Koweit en 1991. Les initiateurs de l'opération d'infiltration savante ne sont plus une obscure coalition sino-soviétique mais de patentés dirigeants d'un groupe privé d'armement. Le sergent Raymond Show y devient sénateur, candidat à la vice-présidence des Etats-Unis (à la place du second époux de sa mère dans l'original), transférant implicitement, de ce fait, une part essentielle de ses responsabilités au major Bennett 'Ben' Marco. La technologie prend assez naturellement le pas sur la psychologie, la menace terroriste remplace la confrontation Est-Ouest.
Le choix de Denzel Washington et Liev Schreiber pour reprendre les rôles tenus auparavant par Frank Sinatra et Laurence Harvey se révèle plutôt judicieux. Chacun des deux acteurs contribue à apporter des évolutions intéressantes aux personnages en question. Meryl Streep* remplace avec brio une Angela Lansbury pourtant épatante dans la première adaptation du roman. Le rôle confié à Kimberly Elise perd la dimension énigmatique qu'il possédait lorsqu'il était joué par Janet Leigh. Les prestations de Jon Voight, Vera Farmiga et Bruno Ganz (Sidney Lumet fait une discrète apparition) ne sont pas réellement mises en valeur. La réalisation de Jonathan Demme** se montre enfin adroite quoique un peu conventionnelle.
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*Jane Fonda avait refusé d'être Eleonore Shaw pour éviter de faire un retour à l'écran, quatorze ans après Stanley & Iris, dans un personnage négatif.
**Brian De Palma et Neil Jordan ont, un moment, été pressentis pour réaliser le film. Demme avait déjà dirigé Denzel Washington dans Philadelphia. Troisième meilleure audience au box-office du cinéaste, The Manchurian Candidate ne peut pourtant pas être considéré comme une réussite commerciale (près de 66M$ de recettes aux Etats-Unis auxquelles s'ajoutent 30M$ à l'international pour un budget d'environ 80M$).
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