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"Make your life... fun."
Une véritable histoire de dingues ! Pourrait-on savoir sous quelle substance stupéfiante se trouvait le duo de scénaristes John D. Brancato-Michael Ferris1 au moment de son écriture en 1991 ? Cette folie délirante, à base de réalité alternée (familière des video gamers), constitue d'ailleurs le double tranchant de cette "arme filmique". Intrigant certes, The Game se montre aussi lacunaire et excessif, à bien des égards trop invraisemblable pour enthousiasmer réellement. En tant que production intellectuelle et cinématographique, le troisième film de David Fincher2 impressionne en revanche davantage3. Le réalisateur, formé chez (le lucasien) Industrial Light and Magic, par la publicité et les clips musicaux, confirme son aptitude à tenir les rennes, techniques et artistiques, d'un tel projet. Ses qualités visuelles, son sens du rythme contribuent assez largement à l'intérêt de ce singulier thriller (ludiquement) psychosé co-produit par Ceán Chaffin4.
La participation de Michael Douglas, alors au faîte de sa carrière et sur lequel repose le film, représente l'autre atout significatif de The Game. D'autant que la prestation des deux principaux acteurs secondaires, Deborah Kara Unger et Sean Penn5 (qui fait trois plus ou moins longues apparitions) n'est pas aussi emballante qu'attendue. La présence de James Rebhorn, de Carroll Baker (Baby Doll) et d'Armin Mueller-Stahl contribue à nous ragaillardir quelque peu sur ce plan.
N.B. : le film a connu un relatif échec aux Etats-Unis (48M$ de recettes pour un budget d'environ 50M$), compensé par le résultat de la distribution internationale (61M$).
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1. auquel on doit notamment The Net, les deux derniers volets de la tétralogie Terminator, Surrogates mais aussi Catwoman. Le scénario de The Game a été retouché (sans crédit) par Andrew Kevin Walker, auteur de celui de Se7en, le précédent film de Fincher.
2. après la cession du spec script par la MGM à Propaganda-Polygram, Jonathan Mostow avait été choisi pour diriger le film avec Kyle MacLachlan dans le rôle de Nicholas Van Orton et Bridget Fonda dans celui de Christine.
3. comparé, par ex., à Nemesis Game ou à Eagle Eye. Dans cette veine narrative, je lui préfère néanmoins The Spanish Prisoner de David Mamet (cf article).
4. devenue depuis la partenaire récurrente de Fincher, rencontré pendant le tournage d'une publicité japonaise pour une célèbre boisson gazeuse.
5. Jeff Bridges a refusé le rôle de Conrad Van Orton après le retrait conflictuel de Jodie Foster, castée initialement pour tenir celui de la sœur de Nicholas.
Une véritable histoire de dingues ! Pourrait-on savoir sous quelle substance stupéfiante se trouvait le duo de scénaristes John D. Brancato-Michael Ferris1 au moment de son écriture en 1991 ? Cette folie délirante, à base de réalité alternée (familière des video gamers), constitue d'ailleurs le double tranchant de cette "arme filmique". Intrigant certes, The Game se montre aussi lacunaire et excessif, à bien des égards trop invraisemblable pour enthousiasmer réellement. En tant que production intellectuelle et cinématographique, le troisième film de David Fincher2 impressionne en revanche davantage3. Le réalisateur, formé chez (le lucasien) Industrial Light and Magic, par la publicité et les clips musicaux, confirme son aptitude à tenir les rennes, techniques et artistiques, d'un tel projet. Ses qualités visuelles, son sens du rythme contribuent assez largement à l'intérêt de ce singulier thriller (ludiquement) psychosé co-produit par Ceán Chaffin4.
La participation de Michael Douglas, alors au faîte de sa carrière et sur lequel repose le film, représente l'autre atout significatif de The Game. D'autant que la prestation des deux principaux acteurs secondaires, Deborah Kara Unger et Sean Penn5 (qui fait trois plus ou moins longues apparitions) n'est pas aussi emballante qu'attendue. La présence de James Rebhorn, de Carroll Baker (Baby Doll) et d'Armin Mueller-Stahl contribue à nous ragaillardir quelque peu sur ce plan.
N.B. : le film a connu un relatif échec aux Etats-Unis (48M$ de recettes pour un budget d'environ 50M$), compensé par le résultat de la distribution internationale (61M$).
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1. auquel on doit notamment The Net, les deux derniers volets de la tétralogie Terminator, Surrogates mais aussi Catwoman. Le scénario de The Game a été retouché (sans crédit) par Andrew Kevin Walker, auteur de celui de Se7en, le précédent film de Fincher.
2. après la cession du spec script par la MGM à Propaganda-Polygram, Jonathan Mostow avait été choisi pour diriger le film avec Kyle MacLachlan dans le rôle de Nicholas Van Orton et Bridget Fonda dans celui de Christine.
3. comparé, par ex., à Nemesis Game ou à Eagle Eye. Dans cette veine narrative, je lui préfère néanmoins The Spanish Prisoner de David Mamet (cf article).
4. devenue depuis la partenaire récurrente de Fincher, rencontré pendant le tournage d'une publicité japonaise pour une célèbre boisson gazeuse.
5. Jeff Bridges a refusé le rôle de Conrad Van Orton après le retrait conflictuel de Jodie Foster, castée initialement pour tenir celui de la sœur de Nicholas.
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