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"... Makes guys like me think maybe we got a chance in this world."
Unique polar dirigé par Delmer Daves1, Dark Passage constitue aussi la première adaptation d'un roman2 de David Goodis. En dépit de quelques incohérences factuelles ou de son dénouement insolite, le film mérite notre attention pour au moins deux raisons. Le choix du point of view shot (caméra subjective) opéré par le réalisateur pendant le premier tiers du métrage procure une relative3 singularité à cette production, originalité appuyée par la durable (près d'une heure) dissimulation du visage du personnage principal incarné par Humphrey Bogart (motif initial d'une forte contrariété pour Jack Warner). La troisième association de Lauren Bacall4 avec son époux5 représente l'autre atout de Dark Passage, même s'il est sans doute le moins convaincant des quatre films tournés ensemble. Les prestations de Tom D'Andrea et d'Houseley Stevenson (dans l'un de ses premiers rôles crédités) éclipsent, par ailleurs, un peu celles de Bruce Bennett6 et d'Agnes Moorehead. Un polar d'une importance secondaire au regard des chefs-d'œuvre du genre produits au cours de la décennie.
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1. le natif de San Francisco avait néanmoins participé à l'écriture de The Petrified Forest (avec Bogart) et de The Night of January 16th.
2. les droits ont été acquis avant son édition, publié d'abord en épisodes dans le quotidien "The Saturday Evening Post" pendant l'été 1946. L'histoire imaginée par Goodis a probablement inspiré l'amorce de la série The Fugitive diffusée à partir de 1963.
3. le procédé avait en effet déjà été utilisé auparavant par Abel Gance et Rouben Mamoulian. Puis par Robert Montgomery dans le récent Lady in the Lake (MGM).
4. Viveca Lindfors avait néanmoins été pressentie pour le rôle d'Irene Jansen.
5. ici réunis dans une relation amoureuse clairement motivée par un transfert œdipien.
6. remplacé par Johnny Weissmuller dans Tarzan the Ape Man en raison d'une blessure à l'épaule. Le médaillé d'argent au lancer du poids lors des 9e Jeux olympiques d'Amsterdam (les premiers ouverts aux athlètes et gymnastes féminines) avait été le partenaire de Bogart dans Invisible Stripes (non crédité) et Sahara. Il le retrouvera une dernière fois dans The Treasure of the Sierra Madre.
Unique polar dirigé par Delmer Daves1, Dark Passage constitue aussi la première adaptation d'un roman2 de David Goodis. En dépit de quelques incohérences factuelles ou de son dénouement insolite, le film mérite notre attention pour au moins deux raisons. Le choix du point of view shot (caméra subjective) opéré par le réalisateur pendant le premier tiers du métrage procure une relative3 singularité à cette production, originalité appuyée par la durable (près d'une heure) dissimulation du visage du personnage principal incarné par Humphrey Bogart (motif initial d'une forte contrariété pour Jack Warner). La troisième association de Lauren Bacall4 avec son époux5 représente l'autre atout de Dark Passage, même s'il est sans doute le moins convaincant des quatre films tournés ensemble. Les prestations de Tom D'Andrea et d'Houseley Stevenson (dans l'un de ses premiers rôles crédités) éclipsent, par ailleurs, un peu celles de Bruce Bennett6 et d'Agnes Moorehead. Un polar d'une importance secondaire au regard des chefs-d'œuvre du genre produits au cours de la décennie.
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1. le natif de San Francisco avait néanmoins participé à l'écriture de The Petrified Forest (avec Bogart) et de The Night of January 16th.
2. les droits ont été acquis avant son édition, publié d'abord en épisodes dans le quotidien "The Saturday Evening Post" pendant l'été 1946. L'histoire imaginée par Goodis a probablement inspiré l'amorce de la série The Fugitive diffusée à partir de 1963.
3. le procédé avait en effet déjà été utilisé auparavant par Abel Gance et Rouben Mamoulian. Puis par Robert Montgomery dans le récent Lady in the Lake (MGM).
4. Viveca Lindfors avait néanmoins été pressentie pour le rôle d'Irene Jansen.
5. ici réunis dans une relation amoureuse clairement motivée par un transfert œdipien.
6. remplacé par Johnny Weissmuller dans Tarzan the Ape Man en raison d'une blessure à l'épaule. Le médaillé d'argent au lancer du poids lors des 9e Jeux olympiques d'Amsterdam (les premiers ouverts aux athlètes et gymnastes féminines) avait été le partenaire de Bogart dans Invisible Stripes (non crédité) et Sahara. Il le retrouvera une dernière fois dans The Treasure of the Sierra Madre.
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