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"See any mark on me?"
L'unique adaptation d'un roman de Stuart D. Engstrand est à l'origine de la rupture entre Bette Davis et la Warner (avec laquelle l'actrice était sous contrat depuis son septième film, The Man Who Played God, dix-huis ans plus tôt). Celle que l'on surnommait 'The Fifth Warner Brother'1, citée jusque-là à huit reprises (récompensée deux fois) aux Academy Awards, ne voulait pas tenir le rôle de Rosa Moline2, cousine éloignée de la flaubertienne Madame Bovary. Elle accepta néanmoins de terminer le tournage en échange de la résiliation de son engagement à l'égard du studio.
Dès le double préambule, annonce déclamatoire d'une personnification du mal et description du décor3 dans lequel le drame s'est déjà en partie joué, le ton est donné. Beyond the Forest (dont le titre français se révèle bien plus explicite !) va nous présenter l'un des individus filmiques les plus détestables. Le scénario de Lenore J. Coffee (ou était-ce l'ouvrage ?) force en effet le trait de manière presque caricaturale. Au point de rendre cette triviale histoire d'insatisfaction (prétention) sociale et d'adultère proche de l'invraisemblable. Dirigée pour cette seule occasion par King Vidor, Bette Davis, malgré ses réticences, offre une composition à la hauteur de la malignité de son personnage4 aux côtés de Joseph Cotten5 et de David Brian (remarqué, la même année, dans un second rôle d'Intruder in the Dust). L'éphémère première présidente de l'American Academy of Motion Picture Arts and Sciences remplacera peu après la défaillante Claudette Colbert dans All About Eve de Mankiewicz produit par la Fox.
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1. en alternance avec 'The First Lady of Film'.
2. Davis allant jusqu'à suggérer le nom de Virginia Mayo pour reprendre le rôle.
3. Loyalton, petite locatité du Wisconsin proche de Chicago (en réalité en Californie) dominée par l'incandescent haut fourneau d'une scierie.
4. habituée, il est vrai, à interpréter des femmes autoritaires, intransigeantes, agressives voir impitoyables (ruthless, une possible prédisposition contradictoire puisque son vrai prénom était Ruth).
5. qu'elle retrouvera, quinze ans plus tard, dans Hush...Hush, Sweet Charlotte puis en vedettes américaines de la comédie dramatique comencinienne Lo Scopone scientifico.
Dès le double préambule, annonce déclamatoire d'une personnification du mal et description du décor3 dans lequel le drame s'est déjà en partie joué, le ton est donné. Beyond the Forest (dont le titre français se révèle bien plus explicite !) va nous présenter l'un des individus filmiques les plus détestables. Le scénario de Lenore J. Coffee (ou était-ce l'ouvrage ?) force en effet le trait de manière presque caricaturale. Au point de rendre cette triviale histoire d'insatisfaction (prétention) sociale et d'adultère proche de l'invraisemblable. Dirigée pour cette seule occasion par King Vidor, Bette Davis, malgré ses réticences, offre une composition à la hauteur de la malignité de son personnage4 aux côtés de Joseph Cotten5 et de David Brian (remarqué, la même année, dans un second rôle d'Intruder in the Dust). L'éphémère première présidente de l'American Academy of Motion Picture Arts and Sciences remplacera peu après la défaillante Claudette Colbert dans All About Eve de Mankiewicz produit par la Fox.
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1. en alternance avec 'The First Lady of Film'.
2. Davis allant jusqu'à suggérer le nom de Virginia Mayo pour reprendre le rôle.
3. Loyalton, petite locatité du Wisconsin proche de Chicago (en réalité en Californie) dominée par l'incandescent haut fourneau d'une scierie.
4. habituée, il est vrai, à interpréter des femmes autoritaires, intransigeantes, agressives voir impitoyables (ruthless, une possible prédisposition contradictoire puisque son vrai prénom était Ruth).
5. qu'elle retrouvera, quinze ans plus tard, dans Hush...Hush, Sweet Charlotte puis en vedettes américaines de la comédie dramatique comencinienne Lo Scopone scientifico.
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