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Libre adaptation par Robert Towne et Hal Ashby du premier roman de Darryl Ponicsan*, cette comédie dramatique donne l'immédiat et furieux sentiment de partir à la dérive à peine la situation de départ énoncée. Deux sous-officiers de l'US Navy, en attente d'affectation, sont désignés pour escorter un jeune matelot, condamné à huit ans d'emprisonnement pour un délit mineur, de Norfolk à la prison militaire de Portsmouth. Débute alors une narration fantasque, erratique, dont on perçoit assez mal les éventuels enjeux véritables. L'idée initiale, opportuniste, de mettre cette mission à profit pour passer quelques jours de permission défrayés, la simple sympathie spontanément ressentie vont peu à peu se transformer en démarche altruisme à l'égard de leur infortuné compagnon, en bienveillante complicité ludique et alcoolisée. Illustration informelle et négligente de la liberté et de la contrainte dispersée au gré de péripéties saugrenues, The Last Detail ne suscite ni réelle réflexion, ni émotion. Juste un étonnement amusé et fugace. Contrairement à Otis Young, la prestation de Jack Nicholson (entre Five Easy Pieces et Chinatown) ne reste pas non plus, malgré un prix d'interprétation cannois, parmi les plus mémorables de sa carrière. Le Texan Randy Quaid** y tenait enfin, comme Nancy Allen, son tout premier rôle.
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*coïncidence, une seconde adaptation d'un ouvrage de l'écrivain, Cinderella Liberty, était sortie le même mois.
**finalement casté à la place de John Travolta.
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*coïncidence, une seconde adaptation d'un ouvrage de l'écrivain, Cinderella Liberty, était sortie le même mois.
**finalement casté à la place de John Travolta.
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