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"Il faut toujours être ce que l'on n'est pas et ne pas être ce que l'on est."
Troisième réalisation de Jean-Pierre Mocky (la deuxième qu'il produit), Snob ! est aussi et surtout sa toute première comédie satirique, un genre dans lequel il bâtira sa singulière réputation. Co-écrite par Alain Moury (déjà collaborateur pour le film précédent, Un Couple), cette saugrenue, à bien des égards excentrique histoire de lutte de succession à la tête d'une coopérative laitière bas-normande donne évidemment au cinéaste le prétexte et les moyens de railler les supposés petits (grands ?) travers des bien-pensants. Si la virulence souvent imagée, la tentation provocatrice (certaines scènes avaient même été coupées pour satisfaire la censure) et le côté volontiers factice ne surprennent plus, le mélange de modernité et de traditionalisme qui caractérise le film étonne davantage*. Difficile également de discerner les véritables influences cinématographiques (la commedia all'italiana, Tati... ?) de Mocky. La distribution constitue enfin l'un des atouts significatifs de Snob ! Parmi les quatre rivaux, Claude Mansard tient le rôle de l'attentisme "propre", Henri Poirier celui d'un bigot père de famille nombreuse, Michael Lonsdale celui de l'élégant politique et Gérard Hoffman celui du séducteur arriviste qui tente de gagner les faveurs d'un imprévisible Francis Blanche. Les acteurs de soutien (Elina Labourdette, la compagne de Mocky Véronique Nordey, Roger Legris, Robert Secq, Noël Roquevert ou encore les apparitions de Pierre Dac, Jacques Dufilho, Jean Tissier) contribuant aussi à l'humeur et au fort tempérament du film.
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*pour fixer les idées à ce propos et resituer Snob ! dans son contexte, rappelons que Les Quatre cents coups de son camarade François Truffaut ou A bout de souffle de Jean-Luc Godard sont sortis trois/deux ans plus tôt.
Troisième réalisation de Jean-Pierre Mocky (la deuxième qu'il produit), Snob ! est aussi et surtout sa toute première comédie satirique, un genre dans lequel il bâtira sa singulière réputation. Co-écrite par Alain Moury (déjà collaborateur pour le film précédent, Un Couple), cette saugrenue, à bien des égards excentrique histoire de lutte de succession à la tête d'une coopérative laitière bas-normande donne évidemment au cinéaste le prétexte et les moyens de railler les supposés petits (grands ?) travers des bien-pensants. Si la virulence souvent imagée, la tentation provocatrice (certaines scènes avaient même été coupées pour satisfaire la censure) et le côté volontiers factice ne surprennent plus, le mélange de modernité et de traditionalisme qui caractérise le film étonne davantage*. Difficile également de discerner les véritables influences cinématographiques (la commedia all'italiana, Tati... ?) de Mocky. La distribution constitue enfin l'un des atouts significatifs de Snob ! Parmi les quatre rivaux, Claude Mansard tient le rôle de l'attentisme "propre", Henri Poirier celui d'un bigot père de famille nombreuse, Michael Lonsdale celui de l'élégant politique et Gérard Hoffman celui du séducteur arriviste qui tente de gagner les faveurs d'un imprévisible Francis Blanche. Les acteurs de soutien (Elina Labourdette, la compagne de Mocky Véronique Nordey, Roger Legris, Robert Secq, Noël Roquevert ou encore les apparitions de Pierre Dac, Jacques Dufilho, Jean Tissier) contribuant aussi à l'humeur et au fort tempérament du film.
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*pour fixer les idées à ce propos et resituer Snob ! dans son contexte, rappelons que Les Quatre cents coups de son camarade François Truffaut ou A bout de souffle de Jean-Luc Godard sont sortis trois/deux ans plus tôt.
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