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"I never killed nobody."
S'il a pu sauver les apparences en tant qu'adaptateur, David Koepp* s'est, jusque-là, montré décevant comme auteur de scénarii originaux. Snake Eyes en constitue un bon exemple. Doté d'un budget** presque aussi important que celui de Mission: Impossible (le précédent film de Brian De Palma et deuxième collaboration avec Koepp après Carlito's Way), ce polar se révèle vite assez vain. Le complot politico-militaro-industriel sur lequel il repose, prenant incidemment pour décor un casino d'Atlantic City voué à la démolition, apparaît en effet rapidement fumeux. Les ingrédients depalmiens sont bien présents ; le cinéaste ayant probablement voulu développer une atmosphère et une tension proches de celles de Blow Out. Le film s'essouffle cependant dès la fin de la frénétique scène inaugurale, ne reprenant un semblant de vigueur qu'au moment de la double poursuite dans les étages. Nicolas Cage surjoue presque sans répit, comme sous l'effet de substance(s) stimulo-psychotropes(s). Le face à face, d'emblée insensé, avec Gary Sinise ne fonctionne à aucun moment et les acteurs de soutien (Carla Gugino comprise) sont plutôt ternes. Assumé ou non, le début du déclin pour De Palma.___
*également producteur-réalisateur, le natif de Pewaukee (Wisconsin) a notamment signé ou co-écrit Jurassic Park, Panic Room, Spider-Man, Secret Window, War of the Worlds ou encore Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull.
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