Assault on Precinct 13 (assaut)
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"Got a smoke?"
Pour son deuxième long métrage, John Carpenter souhaite produire un western. Mais le budget apporté spontanément par un groupe d'investisseurs privés ne le lui permet pas. Il transpose* donc son idée initiale (inspirée du Rio Bravo d'Howard Hawks et auquel il rend ainsi hommage) dans le Los Angeles moderne. Histoire d'un gang assiégeant un local de police sur le point d'être désaffecté. Assault on Precinct 13 frappe à la fois par sa grande simplicité narrative (en particulier son absolue et volontaire linéarité), par la réunion d'individus (ou conjonction de destins) entre lesquels une entraide semble a priori improbable mais aussi et surtout par la dimension éminemment irrationnelle, presque surnaturelle de l'enchaînement des événements relatés. La "patte Carpenter" (filmique et musicale) s'est déjà affirmée ; cet insolite polar (tourné en vingt jours) annonce d'ailleurs clairement New York 1997 dans lequel forces de l'ordre et criminels seront également contraints de collaborer. Il offre sans doute aussi leur meilleur rôle à Austin Stoker, Darwin Joston (aperçu notamment ensuite dans deux films de David Lynch et dans The Fog) et Laurie Zimmer (actrice débutante dont la carrière sera très courte, en particulier sous ce patronyme !). Au fait, quelqu'un sait-il pourquoi le détenu Wilson se prénomme Napoleon ?
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*avec un script intitulé "The Anderson Alamo" sous le pseudonyme de John T. Chance, nom du personnage tenu par John Wayne dans le sus-mentionné Rio Bravo.
N.B. : le Parisien Jean-François Richet a réalisé en 2005 un remake sur la base d'un scénario révisé par James DeMonaco (The Negotiator).
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