Woman on the Run (dans l'ombre de san francisco)

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Polar concis (71 minutes) et bien construit, Woman on the Run a pourtant souffert de l'obscurité dans laquelle il a été abandonné pendant plus d'un demi-siècle. Ce film indépendant produit par Howard Welsch (dont le nom, certes peu connu, aurait pu attirer plus tôt notre attention puisqu'il a financé, à cette époque, House by the River puis Rancho Notorious de Fritz Lang) peut toutefois affronter, à son avantage, la comparaison avec nombre de réputées productions contemporaines du genre. Simple (au bon sens du terme !) et linéaire, le récit* d'une épouse un peu "cynique" à la recherche de son conjoint doublement perdu et menacé se révèle d'emblée assez prenant. Le scénario de Norman Foster** et Alan Campbell (A Star Is Born), la réalisation du premier vont eux aussi à l'essentiel, c'est à dire l'efficacité. Ann Sheridan (impliquée sans mention dans la production), Dennis O'Keefe et Robert Keith contribuent enfin, sans inutile coquetterie, à la solidité globale du film.
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*"Man on the Run" de Sylvia Tate paru dans la revue féminine "American Magazine" (celle-là même dans laquelle avait été trouvée l'histoire à l'origine du Double Indemnity de Billy Wilder) en avril 1948.
**réalisateur de plusieurs volets des séries Mr. Moto et Charlie Chan. Le premier mari de Claudette Colbert a également dirigé Kiss the Blood Off My Hands.