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Pour ce qui deviendra la pénultième fiction de sa carrière, Marcel Carné adapte avec Paul Andréota1 Les Assassins de l'ordre2, un roman de Jean Laborde (auteur, sous le pseudonyme Jean Delion, du Pacha) paru l'année précédente. Le chroniqueur judiciaire aux quotidiens "France-Soir" et "L'Aurore" y relatait l'instruction menée par un juge marseillais "coriace et idéaliste" d'une affaire de bavure policière fatale lors d'un interrogatoire. Un sujet sensible3, influencé à la fois par les manifestations de mai 1968 et par la présumée complaisance (complicité) entre les deux institutions étatiques en question, qui aurait sans doute dû légitimer une démarche plus ambitieuse. Cette co-production franco-italienne conduite par Michel Ardan s'apparente en effet un peu trop à un téléfilm à la réalisation négligée. Jacques Brel défend avec sobriété plus que nuance les idées forces du scénario, entouré de quelques solides acteurs français tels Catherine Rouvel et Michael Lonsdale. Il ne peut cependant rivaliser avec l'excellent et tonique Charles Denner en réputé avocat de la défense.
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1. adaptateur des Bonnes causes du même Laborde, co-scénariste de Franz et de Far-West avec Brel.
2. aisé jeu de mots issu de l'expression "gardiens de l'ordre".
3. comme celui du plus tardif et réussi Juge Fayard dit Le Shériff d'Yves Boisset.
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1. adaptateur des Bonnes causes du même Laborde, co-scénariste de Franz et de Far-West avec Brel.
2. aisé jeu de mots issu de l'expression "gardiens de l'ordre".
3. comme celui du plus tardif et réussi Juge Fayard dit Le Shériff d'Yves Boisset.
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