"Combattre contre moi-même ?"
Grâce à sa victoire sur le triple vainqueur de cette épreuve le championnat 1964 de karaté organisé à Oakland (Californie), Bruce Lee
acquiert une réputation lui permettant d'ouvrir à Seattle sa propre
école de kung fu. Les élèves de toutes origines affluent pour s'y
inscrire, provoquant la colère des dirigeants de celles réservées aux
Chinois réunis autour de maître Wang. L'un des disciples de ce dernier propose de défier Lee, avec lequel il s'est battu à plusieurs reprises à Hong Kong, afin de l'obliger à se placer sous l'autorité de maître Wang et renoncer à son recrutement indifférencié.
Après avoir décliné la mise en conformité exigée par Wang, Lee défait Huang
en combat singulier. A l'issue de l'affrontement, celui-ci attaque
lâchement son adversaire en le frappant dans le dos avec une poutrelle.
Longuement hospitalisé, Lee apprend finalement par son épouse Linda
le diagnostic de sa paralysie sans doute définitive. Il se remémore
alors la séquence des événements, débutant par son succès au concours de
cha-cha-cha à Hong Kong en 1958, l'ayant conduit à faire l'apprentissage du wing chun auprès du maître Yip Man pendant laquelle est naît sa rivalité avec Huang.
Depuis son brutal décès le 20 juillet 1973 à Hong Kong, le précoce et phénoménal(1) Bruce Lee (Bruce Li, Lee Jun-fan alias Li Xiao-long)
a suscité plus d'un dizaine de biographies ou évocations filmiques plus
ou moins romancées. Actuelle antépénultième d'entre elles, Li Xiao Long chuan qi
peut mettre en avant plusieurs atouts parmi lesquels une durée de
narration plus longue permise par le format de série télévisée et la
présence du Hongkongais Chan Kwok-kwan(2), fan depuis l'enfance de l'acteur principal de Jing wu men de Lo Wei ou du Enter the Dragon de Robert Clouse notamment mais aussi pratiquant du jeet kune do, l'art martial développé par Lee. Proche dans l'esprit du Dragon: The Bruce Lee Story(3) tiré de l'ouvrage et supervisé par Linda Lee Cadwell, cette production chinoise, autre panégyrique cette fois parrainé par sa fille cadette Shannon, aborde les différentes époques (à l'aide de flash-back) et facettes du rénovateur du kung fu et d'un genre cinématographique impulsé quelques années plus tôt par les Shaw Brothers.
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1. considéré à juste titre comme le plus grand maître d'arts
martiaux exerçant dans le cinéma international du XXe siècle, il a ainsi
ouvert la voie à d'autres acteurs chinois, tels Jackie Chan et Jet Li, ou étrangers.
2. dont le personnage dans Siu lam juk kau est assez nettement inspiré par le Billy Lo du posthume Game of Death.
3. choisi par Universal, l'émérite danseur homonyme Jason Scott Lee, spécialement entrainé pour tenir le rôle-titre, était néanmoins souvent doublé lors les scènes de combat.
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