"Pour moi ou pour sauver l'honneur de la police ?"
Laissée seule par sa collègue Eiko, partie rejoindre son amant, l'agent Kumiko
voit peu après son véhicule de police heurté à l'arrière puis poursuivi
par un camion. Coincée sous une arche, la jeune femme, yeux et bouche
recouverts de ruban adhésif, menottée, ne peut résister au viol du
déterminé inconnu. Le lendemain, elle tente de retrouver son agresseur
parmi les contrevenants qu'elle a verbalisés. Mais ni Shingo Kanai, ni Takeshi Yasuki, ni encore Taisaku Yagishita, susceptibles de lui tenir une vive rancune pour la sanction subie, ne peuvent être soupçonnés. Déclinant l'invitation d'Eiko, Kumiko
se rend chez sa sœur aînée, en dehors de la ville, où elle compte
passer la nuit. Rentré tard, son beau-frère essaie d'abuser d'elle avant
d'être surpris par son épouse. De retour dans sa chambre du foyer
destiné au personnel féminin de la police, Kumiko aperçoit de l'autre côté de la rue un individu l'épiant avec des jumelles.
Initiateur et spécialiste du violent pink au sein de la Nikkatsu, Yasuharu Hasebe brode à nouveau à partir de son thème de prédilection (utilisé dès 1973 par son confrère Saburo Endo dans Danchizuma ubawareta yuru presque contemporain de l'hitchcockien Frenzy). Depuis Okasu! puis surtout le succès controversé Reipu 25-ji: Bôkan auquel il doit sa sulfureuse réputation, le réalisateur doit mettre la pédale plus douce. Avec Osou!, il troque le point du vue du complice pour celui d'une (fantasmatique ?) serial victim,
de surcroît fonctionnaire chargée de l'ordre et de la sécurité
publique. Répétitif, avançant des arguments prétendument psychologiques
très douteux, ce film, au titre qui sonne comme un appel à la fuite,
désamorce précocement son intrigue. Il désarçonne aussi en faisant un
emploi massif et absurde du répertoire de L. van Beethoven, en particulier le populaire "Ode an die Freude". N'est pas Kubrick qui veut !
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