"Ma condition ?"
Elève chargée de représenter son lycée lors de l'épreuve du 100m haies des championnats d'athlétisme, Misa ne laisse pas indifférents son camarade Tadao
mais aussi un étrange inconnu chapeauté toujours flanqué d'une
cochette. Celui-ci intervient d'ailleurs lorsqu'un groupe de lycéennes
d'un autre établissement s'en prennent à Misa accompagnée de ses amies Yoshié et Akémi pour s'assurer de sa féminité. Bien que plus vieux pour avoir dû interrompre sa scolarité, cet homme nommé Ryu Katsuragi
est bientôt admis dans leur classe. Il ne cache pas avoir été condamné à
plusieurs reprises et emprisonné, dès l'âge de quinze ans, pour viol et
récidives. Yoshié subit la première la domination physique du
vigoureux rustaud. A une semaine de l'importante compétition, la
déflorée responsable du journal du lycée et la judoka Akémi s'engagent à faire barrière de leur corps afin de protéger Misa.
"J'ai envie de... Moules, praires, palourdes et autres coquillages." Au moment où sortait le Diabolo menthe de Diane Kurys et où Max Pécas proposait son inénarrable Marche pas sur mes lacets*, Koretsugu Kurahara tournait son sixième roman porno et mettait ainsi fin à sa brève carrière. Comédie enlevée plus que purement érotique, Eros gakuen: kando batsugun
s'amuse à opposer la discipline, associée au désir refoulé, lycéenne à
l'effrontée liberté criminelle d'un personnage gouverné par son seul
appétit sexuel. Sorte de desperado urbain ayant troqué sa jument contre
une laie. L'orientation brouillonne du récit, des décors et de la
réalisation, le naturel des acteurs contribuent à la vivace légèreté de
ce teen movie féministe et à son caractère attachant.
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