"... Alors je m'accrochais à toi, en pleurant."
Secrétaire dans une entreprise, Asami Sumura
vit avec son vieux père bientôt à la retraite et volontiers porté sur
la boisson. Celui-ci lui propose un soir de lui présenter un bon parti
susceptible de l'épouser. La jeune femme de vingt-quatre ans entretient
une liaison adultère avec M. Matsuki son supérieur. En quittant un soir ce dernier, Asami
vient en aide à un vendeur de poussins rencontré précédemment, victime
de la brutalité d'un camionneur. Pris d'une incontrôlable pulsion,
l'individu tente d'abuser de son aimable infirmière mais il parvient
finalement à y résister. Pendant ce temps, sa collègue Izumida, invitée à fêter son trentième anniversaire chez elle, se découvre beaucoup d'affinités avec le veuf Sumura. Lors du déjeuner-rencontre avec la famille du potentiel prétendant, Asami croise par hasard son amant et accepte de s'isoler pour de furtifs ébats.
Septième et ultime volet de la franchise "OL Nikki"(1), OL kanno nikki: Ah! Watashi no naka de(2)
est aussi le plus intéressant et désabusé de la série. Cinéaste
désormais reconnu, pas seulement dans le cercle des réalisateurs de pinku eiga, grâce à Hana to hebi et Ikenie fujin, Masaru Konuma
y développe un authentique drame social présentant de manière aiguë et
contrastée la vocation essentiellement instrumentale de la femme
nippone. Une inéquation, satisfaite par les seules variables d'épouse et
d'objet de plaisir, avec laquelle voudrait rompre la jeune et jusque-là
complaisante héroïne du film, soudainement éprise de liberté. De jolies
trouvailles de mise en scène, un final poétique assez peu
conventionnel, la prestation de la quasi débutante Asami Ogawa (future partenaire de Serina Nishikawa dans l'adaptation de Dan Oniroku shoujo mokuba-zeme) et les apparitions de l'acteur suzukien et kurosawaien Michio Hino finissent d'emporter l'adhésion.
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1. journal d'une secrétaire, précédé par Mesuneko No Nioi de Katsuhiko Fujii, Mesuneko No Joji d'Akira Kato, Mitsuryo (Asaru) de Katsuhiko Fujii, Nureta Satsutaba d'Akira Kato, Chigireta Aiyoku d'Asao Kuwayama et Waisetsu na kankei de Nobuaki Shirai.
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