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"- What do you do now?- I could tell you. But then I'd have to kill you."
Présenté en première lors du 21e Sundance Festival, ce premier long métrage de l'Australien Greg McLean apportait alors plutôt avantageusement sa singularité au milieu d'un sous-genre survival disparate et inégal. Variation océanienne du mythique et effrayant croque-mitaine (bogeyman dans la culture anglo-saxonne), Wolf Creek tire avantage de plusieurs éléments astucieusement combinés. La narration s'inspire d'abord de fondements réels (pourcentage de disparitions insolubles, fait divers authentique**). Simple et linéaire, elle ne s'embarrasse d'aucun inutile détour ou subterfuge scénaristique (le long préambule, balnéaire et fêtard, accentuant un peu plus la perte et la brutalité consécutives).
L'hallucinante beauté de la région isolée, quasi désertique où se déroulent les événements constitue ensuite un formidable décor à ce drame horrifique, adroitement photographié par Will Gibson. Un casting serré, sans fioriture, dominé par un personnage perfide (chasseur et serial killer très éloigné de l'aristocratique Zaroff) assez atypique. Des atouts qui ont contribué à l'inespéré succès du film** et encouragé la production d'une suite. Revu presque dix ans après, Wolf Creek tient encore efficacement la route.
L'hallucinante beauté de la région isolée, quasi désertique où se déroulent les événements constitue ensuite un formidable décor à ce drame horrifique, adroitement photographié par Will Gibson. Un casting serré, sans fioriture, dominé par un personnage perfide (chasseur et serial killer très éloigné de l'aristocratique Zaroff) assez atypique. Des atouts qui ont contribué à l'inespéré succès du film** et encouragé la production d'une suite. Revu presque dix ans après, Wolf Creek tient encore efficacement la route.
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*le meurtre d'un touriste britannique et la tentative d'enlèvement de sa compagne en 2001.
**près de 28M$ de recettes mondiales pour un budget d'environ 1M$.
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"Ya, bet your life!"
Malgré l'accueil reçu par Wolf Creek, Greg McLean préfère différer le développement d'une sequel au profit de l'aquatico-reptilien Rogue. Un contentieux lié au financement retarde aussi la mise en production effective de Wolf Creek 2. Co-écrit avec Aaron Sterns (lequel apparaissait lors de la scène du bar/station-service dans le film initial), le scénario repart sur des bases similaires tout en y apportant des changements significatifs. En premier lieu, par l'introduction qui stipule cette fois la prééminence du "méchant", Mick Taylor, vis-à-vis de ses futures victimes. Ensuite, le processus criminel suit une logique différente, celle du relai (ou de la succession) en raison de l'élimination précoce du jeune couple de touristes allemands. Ces évolutions se font au détriment de la concision et de la cohérence de la narration.
McLean succombe également à la tentation de l'inutile surenchère violente et gore (charcutière !). L'explicite emprunt au Duel de Richard Matheson et Steven Spielberg atteste toutefois d'une certain distanciation humoristique du cinéaste. Mais cela ne suffit néanmoins pas pour éviter l'impression plus que mitigée laissée par cette suite, un sentiment renforcé par la surexposition de John Jarratt, des qualités visuelles moins affirmées et un rythme plus conventionnel (Toby Oliver a remplacé Will Gibson à la photographie, Sean Lahiff a succédé à Jason Ballantine au montage). Sélectionné hors compétition par la 70e Mostra, Wolf Creek 2 n'a pas permis à ses producteurs de récupérer leur mise. Cela suffira-t-il pour hypothéquer sérieusement la mise en chantier d'une seconde sequel ?
Wolf Creek
Malgré l'accueil reçu par Wolf Creek, Greg McLean préfère différer le développement d'une sequel au profit de l'aquatico-reptilien Rogue. Un contentieux lié au financement retarde aussi la mise en production effective de Wolf Creek 2. Co-écrit avec Aaron Sterns (lequel apparaissait lors de la scène du bar/station-service dans le film initial), le scénario repart sur des bases similaires tout en y apportant des changements significatifs. En premier lieu, par l'introduction qui stipule cette fois la prééminence du "méchant", Mick Taylor, vis-à-vis de ses futures victimes. Ensuite, le processus criminel suit une logique différente, celle du relai (ou de la succession) en raison de l'élimination précoce du jeune couple de touristes allemands. Ces évolutions se font au détriment de la concision et de la cohérence de la narration.
McLean succombe également à la tentation de l'inutile surenchère violente et gore (charcutière !). L'explicite emprunt au Duel de Richard Matheson et Steven Spielberg atteste toutefois d'une certain distanciation humoristique du cinéaste. Mais cela ne suffit néanmoins pas pour éviter l'impression plus que mitigée laissée par cette suite, un sentiment renforcé par la surexposition de John Jarratt, des qualités visuelles moins affirmées et un rythme plus conventionnel (Toby Oliver a remplacé Will Gibson à la photographie, Sean Lahiff a succédé à Jason Ballantine au montage). Sélectionné hors compétition par la 70e Mostra, Wolf Creek 2 n'a pas permis à ses producteurs de récupérer leur mise. Cela suffira-t-il pour hypothéquer sérieusement la mise en chantier d'une seconde sequel ?
Wolf Creek
Wolf Creek 2
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