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"... Nothing cures a duellist."
Pour un coup d'essai (premier long métrage pour le cinéma), voilà un vrai coup de maître. La chance y tient, à coup sûr, une part ; mais on ne peut enchaîner trois réalisations majeures (celle-ci, Alien et Blade Runner) par pur hasard. Ridley Scott n'était à l'époque pas totalement inexpérimenté (séries télévisées, publicités). Rien ne l'avait toutefois préparé à diriger un film, historique de surcroit, d'un tel niveau d'exigence artistique. Produit par son compatriote David Puttnam1, The Duellists est tiré d'un court récit2 de Joseph Conrad auquel le scénariste Gerald Vaughan-Hughes a ajouté de pertinents éléments de dramatisation. L'histoire de cet absurde affrontement "systématique" entre deux officiers de l'armée napoléonienne, l'un duelliste compulsif présumément offensé, l'autre respectueux du code de l'honneur et docile à l'obstination du destin, se révèle indiscutablement originale, intrigante même. Vaughan-Hughes, Scott et le directeur de la photographie (lui aussi débutant) Frank Tidy la subliment, également sur le plan visuel (décors naturels, costumes...) et sonore malgré un budget relativement modeste. Keith Carradine offre l'une des plus belles interprétations de sa carrière face à Harvey Keitel3 moins présent à l'écran mais assez impressionnant. Si l'on apprécie la courte participation d'Albert Finney en Joseph Fouché, on peut en revanche regretter l'étroite place laissée aux personnages tenus par Edward Fox et Tom Conti. Film d'ouverture du 30e Festival de Cannes, The Duellists y a obtenu un justifié "Prix du jury pour une première œuvre". Une bien brillante, en effet, entrée en matière.
N.B. : n'est-il pas, non plus, savoureux d'entendre des officiers français de régiments d'infanterie des guerres napoléoniennes s'exprimer... en anglais !
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1. alors surtout connu pour ses collaborations avec Ken Russell. Il le sera ensuite bien davantage grâce aux oscarisés Midnight Express et Chariots of Fire.
Pour un coup d'essai (premier long métrage pour le cinéma), voilà un vrai coup de maître. La chance y tient, à coup sûr, une part ; mais on ne peut enchaîner trois réalisations majeures (celle-ci, Alien et Blade Runner) par pur hasard. Ridley Scott n'était à l'époque pas totalement inexpérimenté (séries télévisées, publicités). Rien ne l'avait toutefois préparé à diriger un film, historique de surcroit, d'un tel niveau d'exigence artistique. Produit par son compatriote David Puttnam1, The Duellists est tiré d'un court récit2 de Joseph Conrad auquel le scénariste Gerald Vaughan-Hughes a ajouté de pertinents éléments de dramatisation. L'histoire de cet absurde affrontement "systématique" entre deux officiers de l'armée napoléonienne, l'un duelliste compulsif présumément offensé, l'autre respectueux du code de l'honneur et docile à l'obstination du destin, se révèle indiscutablement originale, intrigante même. Vaughan-Hughes, Scott et le directeur de la photographie (lui aussi débutant) Frank Tidy la subliment, également sur le plan visuel (décors naturels, costumes...) et sonore malgré un budget relativement modeste. Keith Carradine offre l'une des plus belles interprétations de sa carrière face à Harvey Keitel3 moins présent à l'écran mais assez impressionnant. Si l'on apprécie la courte participation d'Albert Finney en Joseph Fouché, on peut en revanche regretter l'étroite place laissée aux personnages tenus par Edward Fox et Tom Conti. Film d'ouverture du 30e Festival de Cannes, The Duellists y a obtenu un justifié "Prix du jury pour une première œuvre". Une bien brillante, en effet, entrée en matière.
N.B. : n'est-il pas, non plus, savoureux d'entendre des officiers français de régiments d'infanterie des guerres napoléoniennes s'exprimer... en anglais !
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1. alors surtout connu pour ses collaborations avec Ken Russell. Il le sera ensuite bien davantage grâce aux oscarisés Midnight Express et Chariots of Fire.
2. "The Duel: A Military Story" (publié début 1908 dans le "The Pall Mall Magazine") lui-même inspiré de la vingtaine de duels ayant opposé Pierre-Antoine comte Dupont de l'Etang et François Louis Fournier-Sarlovèze.
3. Michael York et Oliver Reed étaient le premier choix de Scott pour les rôles principaux.
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