"Se tu fossi nei miei occhi per un giorno
Vedresti la bellezza che piena d'allegria
Io trovo dentro gli occhi tuoi
E nearo se magia o lealta."
(in Cinema Paradiso musique : Ennio et Andrea Morricone, paroles : Allesio De Sensi)
Io trovo dentro gli occhi tuoi
E nearo se magia o lealta."
(in Cinema Paradiso musique : Ennio et Andrea Morricone, paroles : Allesio De Sensi)
Pour ne pas connaître Ennio Morricone
et ses œuvres, il faut avoir passé les quarante dernières années, sans
discontinuer, en station orbitale autour de notre chère planète. Et
même là, il n'est pas sûr que quelques notes du célèbre compositeur
italien n'aient pas réussi à s'immiscer par on ne sait quel interstice.
Car, reconnaissons-le, la musique de Morricone fait indubitablement partie de la culture populaire (au sens le plus noble du terme) du XXe et, probablement aussi, du XXIe siècle naissant.
Connu, principalement, pour sa collaboration étonnante et détonnante avec Sergio Leone, à l'image des couples Hitchcock-Herrmann ou Fellini-Rota,
il est, comme ses confrères, un musicien avant d'être un compositeur de
bandes-originales. Ayant recours à des instruments ou des arrangements
inusités dans le genre avant lui, il crée un nouveau territoire sonore,
sortant les metteurs en scène de leurs retranchements visuels pour ne
pas laisser toute la place à cet (intérieurement turbulent) ancien étudiant trompettiste de génie. Une seule question peut résumer cette révolution Morricone : imagine-t-on la musique de western , après C'era una volta il West, sans tenir compte de ses apports ?
Elmer Bernstein, qui avait été l'auteur du premier hit
musical pour le cinéma*, regrettait, dans un entretien de 1988, que
cela ait eu pour conséquence de pousser les producteurs hollywoodiens à
rechercher le succès autonome de la B.O. et donc à nuire à la musique de
film en général qui ne cherchait plus à "coller au film". Avec Morricone,
nous touchons à l'alchimie suprême : ses partitions sont totalement
imbriquées dans les films qu'elles sont chargées de valoriser et ses
compositions sont des succès publics par elles-mêmes. En les écoutant,
on est frappé de leur richesse et beauté purement musicales et, dans le
même temps, elles véhiculent, comme aucun autre moyen, les images du
film avec lesquelles elles ont été intimement mariées. Cela s'appelle le
talent, un immense talent. Continuez à nous surprendre, Maestro.
Le concert :
Donné dans les arènes de Vérone, le 28 septembre 2002**, Ennio Morricone est à la tête du Roma Sinfonietta et de cinq ensembles choraux.
Les orchestrations sont celles des bandes-originales des films.
La réalisation est assurée par Giovanni Morricone.
Les titres :
7. Le Bon, la brute et le truand ("L'Estasi dell'Oro")
12. Pereira prétend
14. Outrages
15. Queimada ("Abolisson")
17. Richard III
18. Le Désert des Tartares (reprise)
19. Mission
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**dans le cadre d'une tournée en cours (entamée en 2002), dans les
plus grandes villes d'Asie, d'Australie, d'Amérique et d'Europe (dont
Paris, au Palais des Congrès, en octobre 2002).
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