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"... Vous avez une gueule qu'on n'oublie pas..."
Quoique signé par le fameux duo Pierre Boileau-Thomas Narcejac, Un Témoin dans la ville n'est pas, contrairement à l'idée reçue, une adaptation d'une de leurs œuvres mais le produit de leur troisième scénario original1. C'est également le troisième long métrage réalisé par Edouard Molinaro, lequel venait de diriger deux autres polars (Le Dos au mur et Des femmes disparaissent) tirés eux de romans. Une histoire pas follement inspirée (l'intrigue initiale voit un mari trompé "suicider" l'amant et meurtrier - mis hors de cause par la justice faute de preuve - de son épouse), prémisse seulement utile au développement de la paroxysmique troisième et dernière partie du film. L'idée-force de la narration étant d'utiliser les communications entre taxis (le premier central téléphonique a été mis en service en 1956, soit trois ans avant la sortie en salles) pour faire jouer aux chauffeurs d'une compagnie2 un insolite rôle d'auxiliaire de police.
Plat et plutôt répétitif, le deuxième acte ne présente qu'un intérêt excessivement limité. Lino Ventura (Molinaro le dirigera à deux autres reprises dans les années 1970) se voit en outre confier un rôle d'une évidente ingratitude. Si la bande originale jazzy de Barney Wilen3 sent un peu le réchauffé, on prend, en revanche, un certain plaisir à (re)découvrir certains quartiers du Paris (surtout nocturne) de la fin des années 1950, adroitement éclairés et photographiés par Henri Decaë (régulier collaborateur de Jean-Pierre Melville, notamment sur le récent Bob le flambeur). A retrouver d'inoubliables seconds rôles du cinéma français tels (par ordre d'apparition) Jacques Monod, Gérard Darrieu, Robert Dalban, l'Etasunien Billy Kearns dans sa toute première apparition à l'écran, Daniel Ceccaldi (à l'épouvantable accent italien !) qui entourent, de près ou de loin, les trois têtes d'affiches, Ventura déjà cité, Sandra Milo4 (compagne du producteur greco-italien Moris Ergas, associé au roumano-français Henry Deutschmeister) et Franco Fabrizi ou encore à identifier quelques figurants célèbres.
Quoique signé par le fameux duo Pierre Boileau-Thomas Narcejac, Un Témoin dans la ville n'est pas, contrairement à l'idée reçue, une adaptation d'une de leurs œuvres mais le produit de leur troisième scénario original1. C'est également le troisième long métrage réalisé par Edouard Molinaro, lequel venait de diriger deux autres polars (Le Dos au mur et Des femmes disparaissent) tirés eux de romans. Une histoire pas follement inspirée (l'intrigue initiale voit un mari trompé "suicider" l'amant et meurtrier - mis hors de cause par la justice faute de preuve - de son épouse), prémisse seulement utile au développement de la paroxysmique troisième et dernière partie du film. L'idée-force de la narration étant d'utiliser les communications entre taxis (le premier central téléphonique a été mis en service en 1956, soit trois ans avant la sortie en salles) pour faire jouer aux chauffeurs d'une compagnie2 un insolite rôle d'auxiliaire de police.
Plat et plutôt répétitif, le deuxième acte ne présente qu'un intérêt excessivement limité. Lino Ventura (Molinaro le dirigera à deux autres reprises dans les années 1970) se voit en outre confier un rôle d'une évidente ingratitude. Si la bande originale jazzy de Barney Wilen3 sent un peu le réchauffé, on prend, en revanche, un certain plaisir à (re)découvrir certains quartiers du Paris (surtout nocturne) de la fin des années 1950, adroitement éclairés et photographiés par Henri Decaë (régulier collaborateur de Jean-Pierre Melville, notamment sur le récent Bob le flambeur). A retrouver d'inoubliables seconds rôles du cinéma français tels (par ordre d'apparition) Jacques Monod, Gérard Darrieu, Robert Dalban, l'Etasunien Billy Kearns dans sa toute première apparition à l'écran, Daniel Ceccaldi (à l'épouvantable accent italien !) qui entourent, de près ou de loin, les trois têtes d'affiches, Ventura déjà cité, Sandra Milo4 (compagne du producteur greco-italien Moris Ergas, associé au roumano-français Henry Deutschmeister) et Franco Fabrizi ou encore à identifier quelques figurants célèbres.
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1. avec les contributions de Molinaro, Gérard Oury (sur le point de passer à la réalisation) et Alain Poiré et des dialogues écrits par Georges-André Tabet (Le Corniaud, La Grande vadrouille).
2. 400 chauffeurs de radio-taxis parisiens ont d'ailleurs participé au tournage du film.
3. le saxophoniste niçois et le batteur Kenny Clarke, qui l'accompagne ici aussi, faisaient partie, l'année précédente, du quintet réuni par Miles Davis pour Ascenseur pour l'échafaud.
4. partenaire, la même année, de Vittorio De Sica dans Il generale Della Rovere de Roberto Rossellini avant de connaitre un certain succès chez Antonio Pietrangeli et Federico Fellini. L'Italienne native de Tunis retrouvera Ventura dans Le Chemin des écoliers (1959) et Classe tous risques (1960).
1. avec les contributions de Molinaro, Gérard Oury (sur le point de passer à la réalisation) et Alain Poiré et des dialogues écrits par Georges-André Tabet (Le Corniaud, La Grande vadrouille).
2. 400 chauffeurs de radio-taxis parisiens ont d'ailleurs participé au tournage du film.
3. le saxophoniste niçois et le batteur Kenny Clarke, qui l'accompagne ici aussi, faisaient partie, l'année précédente, du quintet réuni par Miles Davis pour Ascenseur pour l'échafaud.
4. partenaire, la même année, de Vittorio De Sica dans Il generale Della Rovere de Roberto Rossellini avant de connaitre un certain succès chez Antonio Pietrangeli et Federico Fellini. L'Italienne native de Tunis retrouvera Ventura dans Le Chemin des écoliers (1959) et Classe tous risques (1960).
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