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"Une femme banale qui supporte pas la banalité de sa vie, j'trouve pas ça si banal, moi."
Rien n'est moins sûr ! Donner au public britannique, à travers une bande dessinée à la légèreté assumée, un avant-goût du chef-d'œuvre de Gustave Flaubert pouvait valoir justification. Fade aperçu néanmoins car l'ouvrage1 de la dessinatrice et écrivaine anglaise Posy Simmonds2 visait en effet davantage la satire sociale que l'exégèse littéraire. L'adaptation d'Anne Fontaine co-écrite avec Pascal Bonitzer3 ne peut en revanche pas avancer cet argument, en particulier à l'égard du public français. Histoire d'amour secret de Martin Joubert, ex-employé d'édition reconverti en boulanger de province, pour sa nouvelle jolie voisine londonienne, possible incarnation du célèbre personnage tragique flaubertien, Gemma Bovary ne présente qu'un intérêt relativement ténu.
Tourné en Seine-Maritime (le département qui sert de décor au classique romanesque) et dans l'Eure, cette comédie dramatique ne peut véritablement compter que sur la présence de Gemma Arterton, même si les plaisantes courbes de son anatomie ne compensent pas la grande platitude de cette co-production franco-britannique conduite par Philippe Carcassonne et Matthieu Tarot4. La prestation de Fabrice Luchini5, dans une veine proche de celle offerte dans le récent Alceste à bicyclette, ne soulève aucune remarque particulière. Les participations d'Elsa Zylberstein, en épouse pleine d'affectation d'un expatrié anglais, et Edith Scob (interprète du personnage-titre des Yeux sans visage et second rôle dans Thérèse Desqueyroux6 de Georges Franju) donnent un peu de sel à cette miche filmique vraiment "très light".
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1. publié en épisodes dans le quotidien "The Guardian" puis en roman graphique (1999).
2. auteur du plus récent "Tamara Drewe" (2007) porté à l'écran en 2010 par son compatriote Stephen Frears avec déjà Gemma Arterton dans le rôle-titre.
3. qui apparaissait en réalisateur de cinéma dans la comédie Augustin, roi du kung-fu, quatrième film de la cinéaste franco-luxembourgeoise.
4. déjà associés pour le drame historique Au fond des bois (2010) de Benoît Jacquot.
5. déjà dirigé par Anne Fontaine dans La Fille de Monaco. La réalisatrice tenait un personnage secondaire dans un autre drame de Benoît Jacquot, Pas de scandale, avec Luchini dans l'un des rôles principaux.
6. autre grand personnage d'épouse désillusionnée, soumise aux conventions bourgeoises, de la littérature française. Valérie Joubert, la conjointe de Martin, lit d'ailleurs au début du métrage un essai sur Francois Mauriac.
Tourné en Seine-Maritime (le département qui sert de décor au classique romanesque) et dans l'Eure, cette comédie dramatique ne peut véritablement compter que sur la présence de Gemma Arterton, même si les plaisantes courbes de son anatomie ne compensent pas la grande platitude de cette co-production franco-britannique conduite par Philippe Carcassonne et Matthieu Tarot4. La prestation de Fabrice Luchini5, dans une veine proche de celle offerte dans le récent Alceste à bicyclette, ne soulève aucune remarque particulière. Les participations d'Elsa Zylberstein, en épouse pleine d'affectation d'un expatrié anglais, et Edith Scob (interprète du personnage-titre des Yeux sans visage et second rôle dans Thérèse Desqueyroux6 de Georges Franju) donnent un peu de sel à cette miche filmique vraiment "très light".___
1. publié en épisodes dans le quotidien "The Guardian" puis en roman graphique (1999).
2. auteur du plus récent "Tamara Drewe" (2007) porté à l'écran en 2010 par son compatriote Stephen Frears avec déjà Gemma Arterton dans le rôle-titre.
3. qui apparaissait en réalisateur de cinéma dans la comédie Augustin, roi du kung-fu, quatrième film de la cinéaste franco-luxembourgeoise.
4. déjà associés pour le drame historique Au fond des bois (2010) de Benoît Jacquot.
5. déjà dirigé par Anne Fontaine dans La Fille de Monaco. La réalisatrice tenait un personnage secondaire dans un autre drame de Benoît Jacquot, Pas de scandale, avec Luchini dans l'un des rôles principaux.
6. autre grand personnage d'épouse désillusionnée, soumise aux conventions bourgeoises, de la littérature française. Valérie Joubert, la conjointe de Martin, lit d'ailleurs au début du métrage un essai sur Francois Mauriac.
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