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"... This might be the finest, most generous act of your life."
Plus linéaire mais au moins aussi âpre et austère que Three Burials... (voir article), le précédent et premier film pour le cinéma de Tommy Lee Jones, cette adaptation du roman éponyme* paru en 1988 de Glendon Swarthout se révèle être une bonne surprise. Le relatif désintérêt du public pour The Homesman ne constitue en effet pas un critère déterminant pour juger de la qualité d'un film. Il a fallu cependant une certain dose de courage et d'abnégation pour porter à l'écran** ce très atypique drame easternien parcouru par les thèmes de la foi, de l'échec et de la folie. Convoyage a rebours mené par deux individus, associés de manière fortuite, que tout oppose : Mary Bee Cuddy, vieille fille entière et autoritaire mue par sa dévotion charitable mais aussi par le tourment de son durable célibat, et George Briggs, aventurier (a priori) intéressé et sans attache qu'elle a sauvé de la pendaison.
Le récit de Swarthout portait une regard inédit sur les femmes de pionniers, épousées principalement pour leur rôle de génitrices, souvent meurtries par les adversités et ainsi rudement fragilisées sur le plan affectif et rationnel. S'il n'a retenu que trois des quatre personnages de démentes, Tommy Lee Jones reste assez fidèle à l'esprit et, dans une certaine mesure, aux aspects formels de l'ouvrage originel. Sa réalisation, à la fois retenue et expressive, traduit fort bien les tensions et malaises d'une narration pour l'essentiel intimiste. Elle bénéficie également de l'esthétique photographie du talentueux Mexicain Rodrigo Prieto. Le choix des acteurs (la native du Nebraska Hilary Swank, absente au cinéma depuis trois ans, Grace Gummer castée pour la seconde fois avec sa mère Meryl Streep qui n'apparaît que dans la dernière partie du métrage, la Danoise Sonja Richter, James Spader...) contribue significativement à l'intérêt du film. Co-produit par Luc Besson, The Homesman a enfin été, comme Three Burials... avant lui, candidat à une "Palme d'or".
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*édité initialement en France sous le titre "Le Chariot des damnés" (1992). Plusieurs ouvrages signés par Swarthout ont auparavant été portés à l'écran, parmi lesquels They Came to Cordura, Bless the Beasts & Children ou encore The Shootist.
**Paul Newman a longtemps détenu les droits de "The Homesman" avec pour objectif d'en réaliser l'adaptation. Au moins deux traitements ont été rédigés avant qu'il ne renonce à son projet.
Plus linéaire mais au moins aussi âpre et austère que Three Burials... (voir article), le précédent et premier film pour le cinéma de Tommy Lee Jones, cette adaptation du roman éponyme* paru en 1988 de Glendon Swarthout se révèle être une bonne surprise. Le relatif désintérêt du public pour The Homesman ne constitue en effet pas un critère déterminant pour juger de la qualité d'un film. Il a fallu cependant une certain dose de courage et d'abnégation pour porter à l'écran** ce très atypique drame easternien parcouru par les thèmes de la foi, de l'échec et de la folie. Convoyage a rebours mené par deux individus, associés de manière fortuite, que tout oppose : Mary Bee Cuddy, vieille fille entière et autoritaire mue par sa dévotion charitable mais aussi par le tourment de son durable célibat, et George Briggs, aventurier (a priori) intéressé et sans attache qu'elle a sauvé de la pendaison.
Le récit de Swarthout portait une regard inédit sur les femmes de pionniers, épousées principalement pour leur rôle de génitrices, souvent meurtries par les adversités et ainsi rudement fragilisées sur le plan affectif et rationnel. S'il n'a retenu que trois des quatre personnages de démentes, Tommy Lee Jones reste assez fidèle à l'esprit et, dans une certaine mesure, aux aspects formels de l'ouvrage originel. Sa réalisation, à la fois retenue et expressive, traduit fort bien les tensions et malaises d'une narration pour l'essentiel intimiste. Elle bénéficie également de l'esthétique photographie du talentueux Mexicain Rodrigo Prieto. Le choix des acteurs (la native du Nebraska Hilary Swank, absente au cinéma depuis trois ans, Grace Gummer castée pour la seconde fois avec sa mère Meryl Streep qui n'apparaît que dans la dernière partie du métrage, la Danoise Sonja Richter, James Spader...) contribue significativement à l'intérêt du film. Co-produit par Luc Besson, The Homesman a enfin été, comme Three Burials... avant lui, candidat à une "Palme d'or".
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*édité initialement en France sous le titre "Le Chariot des damnés" (1992). Plusieurs ouvrages signés par Swarthout ont auparavant été portés à l'écran, parmi lesquels They Came to Cordura, Bless the Beasts & Children ou encore The Shootist.
**Paul Newman a longtemps détenu les droits de "The Homesman" avec pour objectif d'en réaliser l'adaptation. Au moins deux traitements ont été rédigés avant qu'il ne renonce à son projet.
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