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"Make the world a safer place. Isn't that enough?"
La lecture, fin 2008, du vingt-et-unième roman de John le Carré ne m'avait, dois-je l'avouer, ni vraiment passionné, ni laissé de prégnants souvenirs. Il en est (et sera sans doute) de même de cette adaptation. Le récit1 imaginé par le réputé auteur anglais2, très influencé par la radicalité préventive post-9/11 des diverses cellules de renseignements anti-terrorisme, par la divergence de leurs objectifs et de leurs modes opératoires, comporte pourtant des éléments assez intéressants. Mais son caractère prioritairement réflexif, voire spéculatif pouvait-il être préservé ou au moins correctement traduit au cinéma ? Je ne le crois pas, et c'est d'ailleurs un récurrent écueil pour les adaptateurs3(dans le cas présent l'Australien Andrew Bovell4) des ouvrages de le Carré.
A défaut de pouvoir capter pleinement notre attention, le scénario nous oblige à trouver d'autres points de fixations. Moins la réalisation du vidéaste (spécialiste du groupe Depeche Mode) néerlandais Anton Corbijn5 ou la froide photographie du Français Benoît Delhomme que le jeu de certains des acteurs. A commencer, bien sûr, par Philip Seymour Hoffman dans l'un de ses tout derniers rôles6, mais aussi Rachel McAdams, Willem Dafoe, l'Allemande Nina Hoss, Robin Wright ou encore du discret Daniel Brühl. Un argument certes nécessaire mais insuffisant pour générer un attrait global satisfaisant.
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1. en partie inspiré par l'histoire authentique vécue par le citoyen allemand d'origine turque Murat Kurnaz, arrêté au Pakistan et placé par les Etasuniens en détention (arbitraire) exceptionnelle à Kandahar puis à Guantanamo.
2. recruté par le MI6 lorsqu'il était en poste à Hambourg (où se déroule le film) pour le Foreign Office.
3. de The Spy Who Came in from the Cold en 1965 à cette neuvième production pour le cinéma, les adaptations ont dans l'ensemble été plutôt inégales et disparates.
4. avec la contribution de Stephen Cornwell, également co-producteur du film comme son frère aîné Simon Cornwell, deux des fils de David John Moore Cornwell alias John le Carré.
5. pour lequel il s'agit du troisième film après Control et The American.
6. le New-yorkais, multi-récompensé (notamment par l'"Oscar" 2006 du meilleur acteur principal) pour son interprétation de Capote, est décédé en février 2014, une semaine après la première du film à Sundance.
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1. en partie inspiré par l'histoire authentique vécue par le citoyen allemand d'origine turque Murat Kurnaz, arrêté au Pakistan et placé par les Etasuniens en détention (arbitraire) exceptionnelle à Kandahar puis à Guantanamo.
2. recruté par le MI6 lorsqu'il était en poste à Hambourg (où se déroule le film) pour le Foreign Office.
3. de The Spy Who Came in from the Cold en 1965 à cette neuvième production pour le cinéma, les adaptations ont dans l'ensemble été plutôt inégales et disparates.
4. avec la contribution de Stephen Cornwell, également co-producteur du film comme son frère aîné Simon Cornwell, deux des fils de David John Moore Cornwell alias John le Carré.
5. pour lequel il s'agit du troisième film après Control et The American.
6. le New-yorkais, multi-récompensé (notamment par l'"Oscar" 2006 du meilleur acteur principal) pour son interprétation de Capote, est décédé en février 2014, une semaine après la première du film à Sundance.
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