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"... Let his conscience be his prison. What was that beautiful expression? "Steel-bound'."
Troisième adaptation1 (la première du cinéma parlant) de l'illustre roman publié en 1866 par l'auteur russe Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Crime and Punishment n'en est pas la plus fidèle. Josef von Sternberg, contractuellement obligé d'assurer sa direction, le désavouait d'ailleurs pour cette raison. Tout en conservant la trame dramatique de l'œuvre originale, le scénario de Samuel K. Lauren (Blonde Venus) et Joseph Anthony2 s'autorise en effet des libertés, raccourcis et simplifications3 qui en modifient pour partie le sens et la portée philosophico-morale. Ainsi, Roderick (Rodion dans le livre) Raskolnikov termine-t-il ici major complimenté de sa promotion universitaire, ne commet-il qu'un unique crime pour des motivations également moins définies (Rodion envisageait de mettre l'argent de son larcin meurtrier au profit de bonnes actions).
Les successifs face à face avec l'inspecteur Porify4 prennent aussi une importance narrative qu'ils ne possédaient pas, au détriment de la relation essentielle nouée avec Sonia5. Les éléments oniriques et prémonitoires disparaissent, le désespoir et la colère dictant la conduite de Raskolnikov. Les thématiques dostoïevskiennes, destin (souligné par une brève évocation sonore à la "Cinquième symphonie en ut mineur op. 67" de Ludwig van Beethoven6), interdictions conventionnelles et transgression, foi et scepticisme, culpabilité, crainte de la sanction et expiation mais aussi et surtout celle d'une justice différenciée7 que prône Raskolnikov, sont abordées de manière moins organisée, moins cohérente. Une approche cinématographique toutefois compréhensible et recevable si l'on considère les exigences normatives d'Hollywood et les appétences d'un public en plein "New Deal" rooseveltien.
Trois raisons principales incitent au (re)visionnement de Crime and Punishment, cinquième8 et dernière collaboration du producteur de la Columbia Benjamin P. Schulberg avec Sternberg. L'esthétique et expressionniste photographie en ombres et lumières de Lucien Ballard, crédité pour la première fois (il avait déjà collaboré à deux précédents films du réalisateur viennois émigré enfant aux Etats-Unis : Morocco en 1930 et The Devil Is a Woman9 diffusé en mai 1935). La prestation d'Edward Arnold, le fils d'immigrants allemands ensuite titulaire de seconds rôles chez Frank Capra. Et, bien sûr, l'interprétation de Peter Lorre, "célèbre vedette européenne" (selon la qualification au générique) arrivée en début d'année de Grande-Bretagne où il venait d'être dirigé dans The Man Who Knew Too Much par Hitchcock. Ce jeune (tout juste trentenaire) et incomparable acteur né au cœur de l'Autriche-Hongrie ne cesse de nous impressionner par sa puissance suggestive, sa maturité et sa singularité de jeu. Récente tête d'affiche de Mad Love10 réalisé par son inventif compatriote Karl Freund pour la MGM, Lorre contredit avec brio l'appréciation peu amène de Sternberg11, durablement convaincu que son choix était inapproprié sans pour autant apporter (comme pour disqualifier la comédienne londonienne Mrs. Patrick Campbell dans son sixième et ultime rôle - la fugace usurière dans le cas présent - au cinéma) aucun sérieux argument. La jeune et jolie Marian Marsh (l'éphémère vedette féminine des années 1930 avait notamment été la partenaire d'Edward G. Robinson dans le polar Five Star Final), la native roumaine Tala Birell et les Canadiens Gene Lockhart et Douglass Dumbrille ont, à vrai dire, un peu de peine à exister à ses côtés.
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1. après celle (1917) de Lawrence B. McGill avec Derwent Hall Caine et l'allemande Raskolnikow (1923) de Robert Wiene avec Gregori Chmara. Relevons parmi les suivantes celle simultanée de Pierre Chenal avec Harry Baur, Pierre Blanchar et Madeleine Ozeray (avec une bande originale composée par Arthur Honegger), celle (1956) de Georges Lampin avec Jean Gabin et Marina Vlady, le soviétique Prestuplenie i nakazanie (1970) de Lev Koulidjanov avec Georgi Taratorkin et le finlandais Rikos ja rangaistus (1983) d'Aki Kaurismäki.
2. première contribution scénaristique pour le New-yorkais plus connu pour ses comédies romantiques comme Wedding Present, sorti l'année suivante.
3. en particulier la suppression de quelques personnages parmi lesquels Semion Zakharitch Marmeladov, le père de Sonia.
4. hybridation approximative du juge d'instruction Porphiri Petrovitch et du chef de la police Nikodim Fomitch.
5. on aperçoit son portrait dans la chambre de Raskolnikov.
6. dont l'activité de prostituée n'est ici pas clairement établie.
7. un assentiment moral (opposé à l'interdit légal) de tuer serait ainsi réservé aux individus d'exception tel Napoléon Bonaparte. Le concept nietzschéen de "surhomme" (agir par delà le bien et le mal) anticipé et dénoncé par Dostoïevski (parce qu'il le considère comme l'aboutissement du nihilisme, une négation de Dieu alors que Nietzsche y voit un dépassement, une transcendance fondatrice d'un nouveau système de valeurs) laisse la place à celui moins subversif de génie, d'homme hors du commun ou extraordinaire.
8. sept si l'on tient compte de It (1927), Children of Divorce (1927) et Street of Sin (1928) dans lesquels Sternberg n'apparaît pas au générique.
9. Ballard a néanmoins partagé avec Sternberg la récompense de la meilleure photographie décernée lors de la 3e Mostra.
10. après avoir vu le film, Charles Chaplin voyait en Lorre le meilleur acteur de cinéma.
11. lequel admettait cependant que Lorre était le seul acteur du casting... à avoir lu le roman de Dostoïevski.
Troisième adaptation1 (la première du cinéma parlant) de l'illustre roman publié en 1866 par l'auteur russe Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Crime and Punishment n'en est pas la plus fidèle. Josef von Sternberg, contractuellement obligé d'assurer sa direction, le désavouait d'ailleurs pour cette raison. Tout en conservant la trame dramatique de l'œuvre originale, le scénario de Samuel K. Lauren (Blonde Venus) et Joseph Anthony2 s'autorise en effet des libertés, raccourcis et simplifications3 qui en modifient pour partie le sens et la portée philosophico-morale. Ainsi, Roderick (Rodion dans le livre) Raskolnikov termine-t-il ici major complimenté de sa promotion universitaire, ne commet-il qu'un unique crime pour des motivations également moins définies (Rodion envisageait de mettre l'argent de son larcin meurtrier au profit de bonnes actions).
Les successifs face à face avec l'inspecteur Porify4 prennent aussi une importance narrative qu'ils ne possédaient pas, au détriment de la relation essentielle nouée avec Sonia5. Les éléments oniriques et prémonitoires disparaissent, le désespoir et la colère dictant la conduite de Raskolnikov. Les thématiques dostoïevskiennes, destin (souligné par une brève évocation sonore à la "Cinquième symphonie en ut mineur op. 67" de Ludwig van Beethoven6), interdictions conventionnelles et transgression, foi et scepticisme, culpabilité, crainte de la sanction et expiation mais aussi et surtout celle d'une justice différenciée7 que prône Raskolnikov, sont abordées de manière moins organisée, moins cohérente. Une approche cinématographique toutefois compréhensible et recevable si l'on considère les exigences normatives d'Hollywood et les appétences d'un public en plein "New Deal" rooseveltien.
Trois raisons principales incitent au (re)visionnement de Crime and Punishment, cinquième8 et dernière collaboration du producteur de la Columbia Benjamin P. Schulberg avec Sternberg. L'esthétique et expressionniste photographie en ombres et lumières de Lucien Ballard, crédité pour la première fois (il avait déjà collaboré à deux précédents films du réalisateur viennois émigré enfant aux Etats-Unis : Morocco en 1930 et The Devil Is a Woman9 diffusé en mai 1935). La prestation d'Edward Arnold, le fils d'immigrants allemands ensuite titulaire de seconds rôles chez Frank Capra. Et, bien sûr, l'interprétation de Peter Lorre, "célèbre vedette européenne" (selon la qualification au générique) arrivée en début d'année de Grande-Bretagne où il venait d'être dirigé dans The Man Who Knew Too Much par Hitchcock. Ce jeune (tout juste trentenaire) et incomparable acteur né au cœur de l'Autriche-Hongrie ne cesse de nous impressionner par sa puissance suggestive, sa maturité et sa singularité de jeu. Récente tête d'affiche de Mad Love10 réalisé par son inventif compatriote Karl Freund pour la MGM, Lorre contredit avec brio l'appréciation peu amène de Sternberg11, durablement convaincu que son choix était inapproprié sans pour autant apporter (comme pour disqualifier la comédienne londonienne Mrs. Patrick Campbell dans son sixième et ultime rôle - la fugace usurière dans le cas présent - au cinéma) aucun sérieux argument. La jeune et jolie Marian Marsh (l'éphémère vedette féminine des années 1930 avait notamment été la partenaire d'Edward G. Robinson dans le polar Five Star Final), la native roumaine Tala Birell et les Canadiens Gene Lockhart et Douglass Dumbrille ont, à vrai dire, un peu de peine à exister à ses côtés.
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1. après celle (1917) de Lawrence B. McGill avec Derwent Hall Caine et l'allemande Raskolnikow (1923) de Robert Wiene avec Gregori Chmara. Relevons parmi les suivantes celle simultanée de Pierre Chenal avec Harry Baur, Pierre Blanchar et Madeleine Ozeray (avec une bande originale composée par Arthur Honegger), celle (1956) de Georges Lampin avec Jean Gabin et Marina Vlady, le soviétique Prestuplenie i nakazanie (1970) de Lev Koulidjanov avec Georgi Taratorkin et le finlandais Rikos ja rangaistus (1983) d'Aki Kaurismäki.
2. première contribution scénaristique pour le New-yorkais plus connu pour ses comédies romantiques comme Wedding Present, sorti l'année suivante.
3. en particulier la suppression de quelques personnages parmi lesquels Semion Zakharitch Marmeladov, le père de Sonia.
4. hybridation approximative du juge d'instruction Porphiri Petrovitch et du chef de la police Nikodim Fomitch.
5. on aperçoit son portrait dans la chambre de Raskolnikov.
6. dont l'activité de prostituée n'est ici pas clairement établie.
7. un assentiment moral (opposé à l'interdit légal) de tuer serait ainsi réservé aux individus d'exception tel Napoléon Bonaparte. Le concept nietzschéen de "surhomme" (agir par delà le bien et le mal) anticipé et dénoncé par Dostoïevski (parce qu'il le considère comme l'aboutissement du nihilisme, une négation de Dieu alors que Nietzsche y voit un dépassement, une transcendance fondatrice d'un nouveau système de valeurs) laisse la place à celui moins subversif de génie, d'homme hors du commun ou extraordinaire.
8. sept si l'on tient compte de It (1927), Children of Divorce (1927) et Street of Sin (1928) dans lesquels Sternberg n'apparaît pas au générique.
9. Ballard a néanmoins partagé avec Sternberg la récompense de la meilleure photographie décernée lors de la 3e Mostra.
10. après avoir vu le film, Charles Chaplin voyait en Lorre le meilleur acteur de cinéma.
11. lequel admettait cependant que Lorre était le seul acteur du casting... à avoir lu le roman de Dostoïevski.
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