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"It was written for them... as it is for all of us."
Décrié au moment de sa sortie, ce court drame criminel souffre en outre aujourd'hui des effets souvent nuisibles du temps. Librement adapté1 du roman éponyme paru en 1930 sous la plume de l'ancien acteur devenu écrivain Tiffany Thayer (Call Her Savage), Thirteen Women tente de nous entraîner dans une sombre, présumément mystérieuse histoire dans laquelle les prétendus pouvoirs de persuasion et de divination astrologique se mettent au service d'une vengeance féminine. Et nous ne la suivons pas ! L'invraisemblance des situations, le caractère trop artificiel de cette intrigue et des raisons (révélées tardivement) de son amorçage sont à vrai dire atterrants. La réalisation et l'interprétation des acteurs desservent le film, contribuant aussi à sa désuétude. A quelques rares exceptions près (dont un surprenant demi-tour automobile), le statisme et une certaine uniformité le caractérisent. Une relative constante, il est vrai, de la plupart des productions de George Archainbaud2 au cours de sa première période RKO (1930-1934).
Le casting, pour l'essentiel féminin, lasse rapidement par le manque de conviction et un jeu très apprêté. L'opposition contrastée entre Irene Dunne3, ici assez fade, et l'étrange Myrna Loy (actrices principales du treizain annoncé aux côtés de Ricardo Cortez, le détective Sam Spade de la première adaptation de The Maltese Falcon) apporte néanmoins un vague relief à ce drame peu captivant. Jill Esmond, Mary Duncan, Kay Johnson ou Peg Entwistle (unique film de la jeune comédienne galloise au destin funeste) ne faisant qu'apparaitre, parfois de façon plutôt brève. Les scènes avec Phyllis Fraser et Betty Furness ont elles été coupées au montage au profit de celles d'Irene Dunne (en remerciement du succès obtenu par Back Street, sorti un peu plus tôt la même année). Une modeste curiosité... parfaitement dispensable !
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Décrié au moment de sa sortie, ce court drame criminel souffre en outre aujourd'hui des effets souvent nuisibles du temps. Librement adapté1 du roman éponyme paru en 1930 sous la plume de l'ancien acteur devenu écrivain Tiffany Thayer (Call Her Savage), Thirteen Women tente de nous entraîner dans une sombre, présumément mystérieuse histoire dans laquelle les prétendus pouvoirs de persuasion et de divination astrologique se mettent au service d'une vengeance féminine. Et nous ne la suivons pas ! L'invraisemblance des situations, le caractère trop artificiel de cette intrigue et des raisons (révélées tardivement) de son amorçage sont à vrai dire atterrants. La réalisation et l'interprétation des acteurs desservent le film, contribuant aussi à sa désuétude. A quelques rares exceptions près (dont un surprenant demi-tour automobile), le statisme et une certaine uniformité le caractérisent. Une relative constante, il est vrai, de la plupart des productions de George Archainbaud2 au cours de sa première période RKO (1930-1934).
Le casting, pour l'essentiel féminin, lasse rapidement par le manque de conviction et un jeu très apprêté. L'opposition contrastée entre Irene Dunne3, ici assez fade, et l'étrange Myrna Loy (actrices principales du treizain annoncé aux côtés de Ricardo Cortez, le détective Sam Spade de la première adaptation de The Maltese Falcon) apporte néanmoins un vague relief à ce drame peu captivant. Jill Esmond, Mary Duncan, Kay Johnson ou Peg Entwistle (unique film de la jeune comédienne galloise au destin funeste) ne faisant qu'apparaitre, parfois de façon plutôt brève. Les scènes avec Phyllis Fraser et Betty Furness ont elles été coupées au montage au profit de celles d'Irene Dunne (en remerciement du succès obtenu par Back Street, sorti un peu plus tôt la même année). Une modeste curiosité... parfaitement dispensable !
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1. par le duo de circonstance constitué du dramaturge Bartlett Cormack et du romancier Samuel Ornitz (l'un des Hollywood Ten en 1950).
2. le Parisien émigré aux Etats-Unis en 1915, d'abord comédien-metteur en scène puis réalisateur sous contrats successifs avec tous les grands studios hollywoodiens hormis la Warner, reste surtout connu pour ses westerns de série B parmi lesquels la quinzaine d'épisodes de la série TV The Lone Ranger qu'il a dirigés.
3 future partenaire de Cary Grant dans la comédie sentimentale The Awful Truth et de Charles Boyer dans le drame romantique Love Affair.
2. le Parisien émigré aux Etats-Unis en 1915, d'abord comédien-metteur en scène puis réalisateur sous contrats successifs avec tous les grands studios hollywoodiens hormis la Warner, reste surtout connu pour ses westerns de série B parmi lesquels la quinzaine d'épisodes de la série TV The Lone Ranger qu'il a dirigés.
3 future partenaire de Cary Grant dans la comédie sentimentale The Awful Truth et de Charles Boyer dans le drame romantique Love Affair.
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