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Patiente Miriam Segal ! La productrice indépendante britannique a souhaité porter à l'écran cette pièce en deux actes du dramaturge écossais d'origine russe Cecil Philip Taylor aussitôt après l'avoir vue lors de sa création1 par la Royal Shakespeare Company en septembre 1981. La mise en chantier du projet2 ne débutera finalement que près d'un quart de siècle plus tard. Cette longue maturation ne constituant, en l'occurrence (et à l'inverse du cornélien "... la valeur n'attend point le nombre des années"), pas un gage de qualité. Présenté en première au TIFF 2008, Good3 déçoit tout à la fois en raison d'une sorte d'émoussement des thèmes abordés (caution et engagement intellectuels, immoralité, trahison, mauvaise conscience...) et de la faible intensité dramatique du scénario de John Wrathall. Une relative inconsistance prévaut donc, renforcée par la platitude "moderniste" de la réalisation du Brésilien né à Vienne Vicente Amorim (pour lequel il s'agit du deuxième long métrage de fiction). Impression à peine contredite par l'interprétation un peu trop stupéfaite de Viggo Mortensen, ou par celle de ses principaux partenaires, Jason Isaacs (Lucius Malfoy dans Harry Potter and the Chamber of Secrets et les épisodes suivants de la série) et Jodie Whittaker (remplaçante de Romola Garai). Dommage !
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1. Alan Howard y tenait le rôle de John Halder, repris en 1999 par Charles Dance.
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1. Alan Howard y tenait le rôle de John Halder, repris en 1999 par Charles Dance.
2. avec Hugh Jackman en tête d'affiche, dirigé par la Danoise Lone Scherfig (An Education).
3. le titre français s'inspire bien abusivement du nietzschéen "Jenseits von Gut und Böse..."
3. le titre français s'inspire bien abusivement du nietzschéen "Jenseits von Gut und Böse..."
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