Si l'adaptation du duo Brian Helgeland-Clint Eastwood mérite les éloges reçues, il faut avant tout souligner la force et la qualité du roman de Dennis Lehane. La naissance de la tragédie à travers une séquence d'ouverture presque anodine (expression d'une peur enfantine chez l'auteur) si elle n'était en réalité terrifiante.
Certains
aspects narratifs, compréhensibles à défaut d'être totalement
cohérents, m'ont néanmoins gêné. En particulier la concomitance,
évidemment essentielle, entre le meurtre de Katie et la première manifestation des pulsions vengeresses de Dave, la séparation-réconciliation de Sean avec son épouse* (au passage, le mutisme tient une place "significative" dans le récit), l'approbation apologique finale exprimée par Annabeth à son "héroïque" mari Jimmy.
En petite frappe fracassée, Sean Penn (que je n'apprécie en général que modérément) tout comme Tim Robbins, dans un personnage antinomique, méritent sans aucun doute leur "Oscar".
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*dois-je l'avouer, lors de la sortie du film en salles, j'imaginais
que Mrs Devine, dont on ne voyait que la bouche avant la séquence du
défilé, aurait pu être... un travesti !!
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