"... It's easy to flip out here sometimes."
On peut l'apercevoir à la fois dans les drames Sid and Nancy et Nine 1/2 Weeks ou dans le polar Léon. Il n'est ni un acteur, ni un figurant, pas plus qu'un membre de l'équipe technique oublié au montage. Désormais vieux de cent vint-huit ans, il s'agit du "Chelsea Hotel" dont la célèbre façade de onze étages en brique rouge, plantée depuis cette époque dans la West 23rd Street (entre les 7th et 8th Avenues, Central Park et Greewich Village), reste l'une des attractions touristiques de cette partie de New York. Entré en 1977 au Registre national des sites historiques, il est surtout réputé pour avoir été (il faut désormais parler au passé composé) la résidence ou le refuge (et non havre !) de nombreux artistes, surtout littéraires et graphiques, ou autres bohèmes.
Le changement de direction, intervenu en juin 2007, est d'ailleurs sans doute à l'origine de ce deuxième documentaire dans la carrière d'Abel Ferrara*. Un modéré mais explicite plaidoyer pro domo est développé par l'ancien patron et actionnaire minoritaire Stanley Bard dans la seconde patrie de Chelsea on the Rocks. Avant cela, le cinéaste y recueille différents témoignages, le plus souvent anecdotiques, au cours desquels sont notamment évoqués les hallucinantes fêtes qui étaient organisées, des personnalités célèbres et moins connues qui y ont demeuré et créé, les excentricités diverses et variées, le 9/11, les fantômes dont ceux de Sid Vicious et Nancy Spungen, le séjour de Milos Forman dans les années 1970... ou encore les loyers impayés. Le récit d'un lieu historique par la petite histoire, en quelque sorte ; la fantaisie n'a-t-elle pas toujours plus attiré Ferrara que le réalisme ?
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*dans le premier, docu-fiction tourné en 1977 avec Babeth Mondini, Ferrara tenait le rôle de Keith Richards.
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