"... Des blagues de musiciens."
La Suède est-elle en mesure de nous offrir autre chose que du drame au cinéma ? La réponse est positive. Aux côtés des sombres adaptations tirées de romans de John Ajvide Lindqvist
ou Stieg Larsson
, certains cinéastes explorent depuis quelques années la comédie, qu'elle soit plus grave comme le surréaliste Du levande
de Roy Andersson et le novateur De Ofrivilliga
de Ruben Östlund ou plus légère à l'image des Jalla! Jalla!
et Kopps
de Josef Fares. Extension (du domaine de la lutte non houellebecquien !) de leur deuxième court métrage Music for One Apartment and Six Drummers
, Sound of Noise
s'inscrit résolument et avec une réelle originalité dans ce second courant catégoriel.
ou Stieg Larsson, certains cinéastes explorent depuis quelques années la comédie, qu'elle soit plus grave comme le surréaliste Du levande de Roy Andersson et le novateur De Ofrivilliga de Ruben Östlund ou plus légère à l'image des Jalla! Jalla! et Kopps de Josef Fares. Extension (du domaine de la lutte non houellebecquien !) de leur deuxième court métrage Music for One Apartment and Six Drummers, Sound of Noise s'inscrit résolument et avec une réelle originalité dans ce second courant catégoriel.
Fils de parents musiciens et aîné d'un frère chef d'orchestre réputé, Amadeus Warnebring a développé depuis son enfance une allergie à la musique. Aujourd'hui chef de la cellule antiterroriste au sein de la police, Warnebring est incidemment amené à enquêter sur une étrange affaire d'attentat musical commis sur Örjan Levander, patient connu d'un hôpital, par un groupe composé de six personnes. Sanna Persson et Magnus Börjeson ont réuni pour exécuter l'œuvre en quatre mouvements de ce dernier, véritable bombe artistique, les meilleurs percussionnistes : Johannes Björk, Marcus Haraldson, Frederik 'Myran' Myhr et Anders venus d'horizon très différents. Lorsque Warnebring tente d'interroger la victime, il s'aperçoit avec étonnement qu'il est le seul à ne pas pouvoir l'entendre.
Présenté à la Semaine de la critique cannoise l'année dernière, Sound of Noise assume crânement la déraison légèrement subversive de son concept ainsi que son évident décalage au sein d'un cinéma qui a toujours plus de mal à s'extraire des stéréotypes. Le dispositif a du mal à se mettre vraiment en place mais dès le (dé)concertant "Doctor, Doctor, Gimme Gas (In My Ass)", les moins austères y adhèrent spontanément... les plus aventureux voudraient lui prêter main forte. Le jeu assez peu conventionnel des acteurs pour la plupart méconnus comme Bengt Nilsson
et Sanna Persson
(déjà présente dans deux courts du duo de cinéastes) accentue le caractère débridée de cette comédie musico-percussive surprenante.
assume crânement la déraison légèrement subversive de son concept ainsi que son évident décalage au sein d'un cinéma qui a toujours plus de mal à s'extraire des stéréotypes. Le dispositif a du mal à se mettre vraiment en place mais dès le (dé)concertant "Doctor, Doctor, Gimme Gas (In My Ass)", les moins austères y adhèrent spontanément... les plus aventureux voudraient lui prêter main forte. Le jeu assez peu conventionnel des acteurs pour la plupart méconnus comme Bengt Nilsson et Sanna Persson (déjà présente dans deux courts du duo de cinéastes) accentue le caractère débridée de cette comédie musico-percussive surprenante.
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