The Ladykillers (ladykillers)

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"The old woman is a more formidable antagonist than one had imagined."

Plus que de produire un remake au sens strict du terme, les frères Coen* ont préféré emprunter la féconde trame narrative du chef-d'œuvre imaginé par William Rose afin de mieux se l'approprier. Transposée dans la plus ancienne ville de l'état du Mississippi, cette comédie criminelle prend évidemment de toutes nouvelles colorations et intonations. Le percement d'un tunnel pour dérober la recette d'un casino embarqué, pour des raisons réglementaires, sur un paddle steamer (et un chat) remplace(nt) ici l'attaque à main armée d'un fourgon (et les perroquets) du scénario originel. La différence majeure concerne le rôle central. Car si Alec Guinness s'effaçait presque intégralement derrière le Professeur Marcus, Tom Hanks (entre deux films de Steven Spielberg) participe assez nettement à la caractérisation du Professeur G.H. Dorr. En revanche, comme dans la comédie noire d'Alexander Mackendrick, le personnage de la vieille dame (interprétée dans le cas présent par l'épatante Irma P. Hall, récompensée par l'un des deux "Prix du jury" cannois décernés cette année-là) reste assurément le plus fort**.
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*The Ladykillers est leur premier film pour lequel le réalisateur Joel est crédité à la production et le producteur Ethan à la réalisation.

**au cœur d'un casting où Marlon Wayans, J.K. Simmons -  le seul qui tournera à nouveau avec les Coen - Tzi Ma, Ryan Hurst et George Wallace tiennent les principaux seconds rôles.