Kvinden i buret/Fasandræberne (les enquêtes du département v :miséricorde/profanation)

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Adaptation du premier des six volumes de la série policière "Afdeling Q" débutée en 2007 par le romancier danois Jussi Adler-Olsen, Kvinden i buret (trad. : la femme dans la cage) suit la première enquête menée par Carl Mørck après son affectation au Département V. Jugé responsable de la mort d'un collègue et de la paralysie irréversible de son meilleur ami, Mørck a été mis en congé de la brigade Criminelle. Sa demande de réintégration refusée, il finit par accepter une relégation au service chargé d'archiver définitivement les affaires classées non résolues où travaille déjà Assad, un enquêteur d'origine syrienne. Cinq ans après les faits, Mørck reprend le dossier "Merete Lynggaard", jeune cadre du parti politique au pouvoir, disparue lors d'une traversée en ferry avec son frère cadet psychotique Uffe. Des recoupements de témoignages tendent à invalider la thèse du suicide retenue. Les deux policiers décident de pousser plus loin leur investigation, quitte à enfreindre les limites fixées par leur hiérarchie.

Adapté par Nikolaj Arcel (Män som hatar kvinnor, En kongelig affære), cette obscure et tardive histoire de vengeance ne parvient pas à mobiliser notre pleine attention. Les ambiances (un peu gratuitement) lugubres produites par le Danois Mikkel Nørgaard, surtout jusque-là réalisateur de séries télévisées, avec ses équipes et la prestation des deux acteurs principaux (Nikolaj Lie Kaas, Mathias Borch dans la série Forbrydelsen, et le natif libanais Fares Fares, titulaire d'un second rôle dans Zero Dark Thirty) ne contribuent pas à inverser cette tendance.

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Toujours dirigé par Mikkel Nørgaard à partir d'un scénario cette fois co-signé par Rasmus Heisterberg (récurrent collaborateur, il est vrai, de Nikolaj Arcel), ce deuxième volet propose une narration relativement plus élaborée. Motivé par la demande pressante d'un policier à la retraite suivie de son suicide, Carl Mørck décide de se saisir d'une vieille affaire classée faute de preuves, celle du meurtre de la fille et du fils de l'individu en question lorsqu'ils étaient pensionnaires d'un établissement scolaire réputé. Les éléments du dossier vont conduire les deux enquêteurs à s'intéresser à Kimmie Lassen dont on a perdu depuis toute trace, à son amant de l'époque Ditlev Pram et au complice de celui-ci Ulrik Dybbøl, deux riches et influentes personnalités. Gros succès public, Fasandræberne (tueurs de faisan) bénéficie notamment des intéressantes interprétations de Sarah-Sofie Boussnina et Danica Curcic.

N.B. : l'exploitation du troisième (et dernier ?) volet intitulé Flaskepost fra P (message dans une bouteille de P. - titre français : "Délivrance"), réalisé cette fois par le Norvégien Hans Petter Moland, est prévue pour fin février prochain.