En double préambule, disons que le cinéphile a parfois besoin de revenir aux fondamentaux, ce film est l'un de ceux qui le permettent. A mes yeux, North by Northwest, malgré ses "immenses" qualités (nous allons y revenir), ne peut probablement pas être considéré comme le meilleur film d'Hitchcock... mais assurément l'un de ses meilleurs.
Le scénario d'Ernest Lehman (précéd. collaborateur de Robert Wise et de Billy Wilder notamment et présenté à 'Hitch' par leur ami commun Bernard Herrmann)
et le traitement opéré par le réalisateur-producteur sont d'abord très
percutants, reposant sur la méprise, le leurre et le travestissement (publicitaire, Roger O. Thornhill "exagère la réalité" selon sa propre formule au début du métrage). Mais également, malgré les apparences, très cohérents (on
goute d'autant mieux certaines brusqueries ou impertinences comme, par
ex., l'autorisation accordée à la mère du personnage central
d'accompagner les enquêteurs chez Townsend).
Les scènes de Prairie Road, Highway 41 et du Mount Rushmore
figurent évidemment en bonne place dans l'anthologie du cinéma. Elles ne
dissimulent néanmoins pas la phénoménale, époustouflante rigueur avec
laquelle la production a été élaborée et accomplie.
Enfin, le casting ne présente aucune faille, de Cary Grant (finalement préféré à Gregory Peck et à James Stewart jugé trop âgé bien qu'il ait presque quatre ans de moins que Grant !) au "doucereux" James Mason en passant bien sûr par la brillante et "indécoiffable" Eva Marie Saint ou l'excellent et inquiétant Martin Landau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire