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"In for a penny, in for a pound."
Thunderbolt and Lightfoot possède deux principaux atouts : être la première réalisation de Michael Cimino et un film relativement attachant. A coup sûr inclassable, il hésite en effet constamment entre buddy et road movies (un genre en vogue à cette époque), comédie et polar, atténuant ainsi en partie l'intérêt global de sa narration. Proposé presque simultanément au New-yorkais trentenaire et à Clint Eastwood, le scénario relate la rencontre fortuite de deux individus dissemblables, aventuriers sans attache, entre lesquels va se nouer une surprenante amitié. L'aîné, surnommé 'Thunderbolt', échappant in extremis à la chasse armée d'un ancien complice grâce au jeune 'Lightfoot' qui vient de dérober une Pontiac Firebird quasi neuve à un crédule vendeur de voitures d'occasion.
Producteur du film (à travers sa structure Malpaso et par l'intermédiaire de Robert Daley, son collaborateur depuis Play Misty for Me), Eastwood envisage brièvement de le diriger mais en confie finalement le soin à Cimino (dont il a apprécié le travail de réécriture du script de John Milius pour Magnum Force). Celui-ci s'approprie l'histoire, la plaçant sous l'explicite patronage, quoique lointaine influence, de l'un de ses films de jeunesse favoris : Captain Lightfoot (adaptation du roman d'aventure1 de W.R. Burnett réalisée en 1955 par Douglas Sirk avec Rock Hudson dans le rôle-titre). Excentrique, parfois même déjanté, Thunderbolt and Lightfoot ne nous emmène à peu près nulle part... mais avec un certain talent. L'idée, a priori saugrenue, d'associer Clint Eastwood à Jeff Bridges se révèle plutôt judicieuse et payante. Au contact du jeune et encore assez méconnu acteur2, sympathique, lumineux et extraverti, Eastwood est amené à infléchir légèrement le registre qui est habituellement le sien, celui de la rigidité et de la fermeture. George Kennedy3 et Geoffrey Lewis apportent leur soutien (si l'on peut dire !) au duo au sein d'un casting dans lequel les femmes, y compris les rousses, n'ont qu'un rôle purement décoratif.
Thunderbolt and Lightfoot possède deux principaux atouts : être la première réalisation de Michael Cimino et un film relativement attachant. A coup sûr inclassable, il hésite en effet constamment entre buddy et road movies (un genre en vogue à cette époque), comédie et polar, atténuant ainsi en partie l'intérêt global de sa narration. Proposé presque simultanément au New-yorkais trentenaire et à Clint Eastwood, le scénario relate la rencontre fortuite de deux individus dissemblables, aventuriers sans attache, entre lesquels va se nouer une surprenante amitié. L'aîné, surnommé 'Thunderbolt', échappant in extremis à la chasse armée d'un ancien complice grâce au jeune 'Lightfoot' qui vient de dérober une Pontiac Firebird quasi neuve à un crédule vendeur de voitures d'occasion.
Producteur du film (à travers sa structure Malpaso et par l'intermédiaire de Robert Daley, son collaborateur depuis Play Misty for Me), Eastwood envisage brièvement de le diriger mais en confie finalement le soin à Cimino (dont il a apprécié le travail de réécriture du script de John Milius pour Magnum Force). Celui-ci s'approprie l'histoire, la plaçant sous l'explicite patronage, quoique lointaine influence, de l'un de ses films de jeunesse favoris : Captain Lightfoot (adaptation du roman d'aventure1 de W.R. Burnett réalisée en 1955 par Douglas Sirk avec Rock Hudson dans le rôle-titre). Excentrique, parfois même déjanté, Thunderbolt and Lightfoot ne nous emmène à peu près nulle part... mais avec un certain talent. L'idée, a priori saugrenue, d'associer Clint Eastwood à Jeff Bridges se révèle plutôt judicieuse et payante. Au contact du jeune et encore assez méconnu acteur2, sympathique, lumineux et extraverti, Eastwood est amené à infléchir légèrement le registre qui est habituellement le sien, celui de la rigidité et de la fermeture. George Kennedy3 et Geoffrey Lewis apportent leur soutien (si l'on peut dire !) au duo au sein d'un casting dans lequel les femmes, y compris les rousses, n'ont qu'un rôle purement décoratif.
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1. récit de révolutionnaires irlandais au début du XIXe. Jeff Morrow tenait dans le film le personnage de John Doherty alias le capitaine Thunderbolt.
2. dont la prestation lui valut une deuxième nomination aux Academy Awards.
3. partenaire d'Eastwood dans le film suivant, The Eiger Sanction.
1. récit de révolutionnaires irlandais au début du XIXe. Jeff Morrow tenait dans le film le personnage de John Doherty alias le capitaine Thunderbolt.
2. dont la prestation lui valut une deuxième nomination aux Academy Awards.
3. partenaire d'Eastwood dans le film suivant, The Eiger Sanction.
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