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"... I am... a monster!"
Voilà un film de genre (au fait, lequel ?) bien insolite. Insolite, mais pas inattendu car la production de Psycho, quatre ans plus tôt, a considérablement changé la donne pour le cinéma hollywoodien. Le danger quotidien, banalement domestique pourrait-on dire, a désormais trouvé sa place parmi les menaces susceptibles de nous effrayer au cinéma. A ce titre, Lady in a Cage participe en quelque sorte à défricher la voie au The Last House on the Left de Wes Craven et, plus généralement, au survival.
Le scénario du producteur Luther Davis se révèle moins simpliste qu'il n'y paraît au premier abord. L'histoire se place d'emblée sous le régime de l'accident, de la contingence. Mrs. Cornelia Hilyard, veuve en convalescence d'une hanche cassée, se retrouve enfermée dans un ascenseur particulier entre les deux niveaux de sa résidence située au centre de Los Angeles. Faits aggravants : l'incident (électrique) intervient un samedi 4 juillet, Mrs. Hilyard est seule et n'attend personne avant mardi, l'alarme déclenchée depuis la cage va attirer des individus peu empressés de lui porter secours.
Lady in a Cage fonde évidemment son intrigue sur l'enfermement (un second aspect du thème se dévoile dans la dernière partie du film) et l'intrusion. Il confronte aussi, sans fioriture, civilité de façade et animalité profonde, passage de la jungle naturelle à la jungle urbaine*. Surtout connu pour ses contributions télévisuelles, Walter Grauman joue sur l'alternance entre plans fixes et animés (parfois jusqu'au désordre). Les réflexions en voix-off du personnage-titre datent clairement le film. Le choix d'Olivia de Havilland** n'est pas très judicieux. Empruntée, l'actrice oscarisée à deux reprises à également tendance à surjouer. James Caan tient ici son premier rôle crédité au cinéma aux côtés de la surprenante Jennifer Billingsley, de Jeff Corey et d'Ann Sothern (Rita Phipps dans A Letter to Three Wives).
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*un étrange dialogue entre Mrs. Hilyard et Randall Simpson O'Connell conteste ouvertement l'utilisation des impôts pour "entretenir la vermine de la société".
**remplaçante de Joan Crawford à la fois pour ce film et dans Hush...Hush, Sweet Charlotte d'Aldrich.
Voilà un film de genre (au fait, lequel ?) bien insolite. Insolite, mais pas inattendu car la production de Psycho, quatre ans plus tôt, a considérablement changé la donne pour le cinéma hollywoodien. Le danger quotidien, banalement domestique pourrait-on dire, a désormais trouvé sa place parmi les menaces susceptibles de nous effrayer au cinéma. A ce titre, Lady in a Cage participe en quelque sorte à défricher la voie au The Last House on the Left de Wes Craven et, plus généralement, au survival.
Le scénario du producteur Luther Davis se révèle moins simpliste qu'il n'y paraît au premier abord. L'histoire se place d'emblée sous le régime de l'accident, de la contingence. Mrs. Cornelia Hilyard, veuve en convalescence d'une hanche cassée, se retrouve enfermée dans un ascenseur particulier entre les deux niveaux de sa résidence située au centre de Los Angeles. Faits aggravants : l'incident (électrique) intervient un samedi 4 juillet, Mrs. Hilyard est seule et n'attend personne avant mardi, l'alarme déclenchée depuis la cage va attirer des individus peu empressés de lui porter secours.
Lady in a Cage fonde évidemment son intrigue sur l'enfermement (un second aspect du thème se dévoile dans la dernière partie du film) et l'intrusion. Il confronte aussi, sans fioriture, civilité de façade et animalité profonde, passage de la jungle naturelle à la jungle urbaine*. Surtout connu pour ses contributions télévisuelles, Walter Grauman joue sur l'alternance entre plans fixes et animés (parfois jusqu'au désordre). Les réflexions en voix-off du personnage-titre datent clairement le film. Le choix d'Olivia de Havilland** n'est pas très judicieux. Empruntée, l'actrice oscarisée à deux reprises à également tendance à surjouer. James Caan tient ici son premier rôle crédité au cinéma aux côtés de la surprenante Jennifer Billingsley, de Jeff Corey et d'Ann Sothern (Rita Phipps dans A Letter to Three Wives).
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*un étrange dialogue entre Mrs. Hilyard et Randall Simpson O'Connell conteste ouvertement l'utilisation des impôts pour "entretenir la vermine de la société".
**remplaçante de Joan Crawford à la fois pour ce film et dans Hush...Hush, Sweet Charlotte d'Aldrich.
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