Bien sûr, l'épouvante est un des ressorts majeurs de ce film tiré du roman de Whitley Strieber.
Et il parvient remarquablement à la faire naître, mais de manière
subtile. Car il serait dommage de le cataloguer ainsi alors que son
ambition et sa qualité de réalisation dépassent assez largement les
limites du genre. Il n'a, en tous cas, rien de commun avec An American Werewolf in London que John Landis
tournait à la même époque. Certains l'ont qualifié de "thriller
écologique" ce qui semble, dans une certaine mesure, plus juste, bien
qu'il manque alors la dimension fantastique. D'ailleurs, la
compréhension du phénomène n'intervient que tardivement, et encore, sans
que nous soyons sûrs de la raison réelle de sa formation. Ces "Wolfen"
surnaturels sont-ils des créatures que nous ignorions ou les guerriers
réincarnés de vieux mythes indiens ? Ce qui, en revanche, est clair,
c'est qu'il n'y a pas de force du mal, d'adversaire, au sens
traditionnel du terme. La meilleure preuve est que le spectateur est
amené à voir avec les yeux de Wolfen. Et que leur revendication,
l'abandon d'une urbanisation qui les met en danger, sera, au moins
symboliquement, approuvée.
Il faut insister sur le caractère, très novateur pour l'époque, des techniques utilisées dans le film pour reproduire le déplacement et la vision des Wolfen. Plus que de prouesses techniques, c'est d'imagination dont il s'agit. Les directeurs de la photographie, Gerry Fisher et Garrett Brown, ont utilisé le steadycam et la Louma avec une virtuosité remarquable. La caméra court au ras du sol, dans un mouvement d'une souplesse toute "animale". Les procédés de traitement de la pellicule en laboratoire, qui évoquent les photographies insolées, renforcent encore la crédibilité du "personnage". Les sons et la musique, inquiétants, participent pleinement à la sensation de danger qui accompagne ces séquences. Tous ces éléments donnent au film de Michael Wadleigh un cachet très particulier.
Il faut insister sur le caractère, très novateur pour l'époque, des techniques utilisées dans le film pour reproduire le déplacement et la vision des Wolfen. Plus que de prouesses techniques, c'est d'imagination dont il s'agit. Les directeurs de la photographie, Gerry Fisher et Garrett Brown, ont utilisé le steadycam et la Louma avec une virtuosité remarquable. La caméra court au ras du sol, dans un mouvement d'une souplesse toute "animale". Les procédés de traitement de la pellicule en laboratoire, qui évoquent les photographies insolées, renforcent encore la crédibilité du "personnage". Les sons et la musique, inquiétants, participent pleinement à la sensation de danger qui accompagne ces séquences. Tous ces éléments donnent au film de Michael Wadleigh un cachet très particulier.
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