Hendrix for pope
Il faudrait vraisemblablement plusieurs pages pour évoquer cette légende qu'est (et non était) Jimi Hendrix. Aussi concentrons-nous sur le sujet.
Context :
Lorsque Jimi arrive sur l'île de Wight, pour son concert du 30 août 1970, il ne sait pas encore qu'il ne lui reste que 18 jours à vivre. Il est déjà, depuis plus de trois ans, un musicien mondialement connu et, en puissance, la plus grande rock star du XXe siècle, de toute évidence, au moins aussi importante que son idole, Bob Dylan. Il n'a pas encore 28 ans mais il a révolutionné la musique par ce mélange, détonant entre ses mains, du rock, du rythm&blues et du blues. Il a aussi affranchi la guitare de toutes ses conventions et il est le père spirituel, assumé ou non, de toutes les générations de guitaristes qui lui ont succédé. Il y a la musique (je dis bien : la musique, dans sa globalité) et la guitare avant et après Jimi Hendrix.
Depuis deux ans, Jimi est confronté à différents problèmes, musicaux,
financiers et personnels. Lorsqu'il évoque, malgré sa renommée, sa
participation au festival de Wight, il est assez inquiet. Il dit à son nouveau bassiste, Billy Cox : "Je ne sais pas ce qui m'attend. Cela fait longtemps que je ne suis plus revenu en Angleterre, ils ont dû m'oublier". "Il s'attendait au pire" témoigne Billy Cox. Le pire sera, hélas, pour un peu plus tard.
Contest :
Car le concert d'Hendrix
est un succès. L'artiste est, à présent, totalement concentré sur la
musique. L'imagerie figée du guitariste un peu déjanté qui joue avec les
dents ou derrière la tête et brûle son instrument de droitier n'est
plus d'actualité. Jimi ne sera jamais sobre, mais il a mûri et n'a plus à
faire dans la démonstration. Il joue, à 2 heures du matin, devant
environ 600 000 personnes (ils n'étaient que 300 000 à Woodstock)
dans des conditions d'organisation et techniques médiocres. Et malgré
cela, la magie opère. Accompagné par son batteur de toujours, sa pulsation, Mitch Mitchell et par __Billy Cox__
à la basse, il réussit une performance d'un très bon niveau. Même les
amateurs de ses enregistrements en studio sont obligés de reconnaître
que le disque live qui en a été tiré est une pièce essentielle de sa
discographie.
Content :
Content :
Les avantages du film sont de deux ordres : 1- un reportage d'environ 17 minutes est consacré, avant le concert (amputé, voir liste ci-dessous), à son contexte, avec des témoignages des musiciens d'Hendrix, du réalisateur Murray Lerner, du "tour manager" Gerry Stickells, de Jim Marron, Président des studios Electric Ladyland et de l'ingénieur du son et producteur Eddie Kramer. Ces témoignages sont complétés par des extraits du Dick Cavett Show
consacré à Jimi, et par des images sur les préparatifs du festival et
le public qui apportent une valeur ajoutée significative. 2- assister à un concert d'un musicien comme Hendrix
est historique. Même si le sentiment d'être témoin d'un événement
majeur est largement édulcoré par le média, c'est une réelle chance de
disposer d'un matériau aussi précieux et de voir ce magicien du son et
des dissonances créer tout en gérant, en authentique professionnel, les
problèmes techniques auxquels il est confronté.
Même si la réalisation n'est pas parfaite, dépendante, elle aussi, de
moyens défaillants et souffrant d'un certain manque d'inventivité, elle
fait la part belle aux musiciens et en particulier au leader, comme
fascinée par l'homme et l'artiste. Ce film est une document essentiel à
tout amateur de Jimi Hendrix.
Titres proposés :
1. God save the queen (inédit)
2. Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
3. Spanish Castle Magic
4. All Along The Watchtower
5. Machine Gun
6. Lover Man
7. Freedom
8. Red House
9. Dolly Dagger
(absent : Midnight Lighting)
10. Foxey Lady
11. Message To Love
(absent : Hey Baby (New Rising Sun))
12. Ezy Rider
(absent : Hey Joe)
13. Purple Haze
14. Voodoo Child (Slight Return)
15. In From The Storm
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire