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"Tu auras quelques heures, pas plus, pour maquiller mon suicide en crime."
Adaptation (transposée par Denys de La Patellière sur la Côte d'Azur) du roman "There's Always a Price Tag" (1956) du Londonien James Hadley Chase, Retour de manivelle ne répond pas réellement aux attentes suscitées à la fois par le synopsis et la distinguée distribution. L'absence d'une véritable tension dramatique caractérise en effet cette astucieuse histoire dans laquelle intérêts et (dés)amour se combinent de façon plutôt périlleuse. L'incident initial (un individu retient un inconnu ivre sur le point d'être percuté par un véhicule avant de le raccompagner chez lui) demeure identique, mais un quelconque homme d'affaires nommé Eric Fréminger remplace ici le réalisateur hollywoodien Erle Dester de l'ouvrage. Le personnage de Robert Montillon se montre aussi largement moins retors que le Glyn Nash originel. Surtout formé à la comédie, l'ancien assistant de Maurice Labro semble, comme dans Le Salaire du péché (son deuxième film, cette production franco-italienne* étant le quatrième), moins à son aise dans ce genre également exigeant.
Un scénario sans réelle aspérité, des dialogues de Michel Audiard qui font moins mouche que qu'habitude, un décor principal (la superbe Villa Ile-de-Frances du Cap Ferrat) un peu intimidant ou "réfrigérant", Michèle Morgan constitue le principal atout d'un film légèrement convenu. Elle y retrouvait Daniel Gélin** (de la déjà longue carrière de l'élève de Louis Jouvet, on retenait jusque-là ses participations aux réalisations d'Ophüls et celle, récente et brève, chez Hitchcock). L'Allemand Peter van Eyck (Bimba dans Le Salaire de la peur de Clouzot), Michèle Mercier (créditée pour la première fois), François Chaumette et Bernard Blier (à l'apparition tardive dans un énième emploi en inspecteur de police) tiennent les principaux seconds rôles.
N.B. : le roman de Chase a aussi inspiré Maharathi (2008), film indien tiré d'une pièce de Paresh Rawal et une série télévisée du même pays.
Un scénario sans réelle aspérité, des dialogues de Michel Audiard qui font moins mouche que qu'habitude, un décor principal (la superbe Villa Ile-de-Frances du Cap Ferrat) un peu intimidant ou "réfrigérant", Michèle Morgan constitue le principal atout d'un film légèrement convenu. Elle y retrouvait Daniel Gélin** (de la déjà longue carrière de l'élève de Louis Jouvet, on retenait jusque-là ses participations aux réalisations d'Ophüls et celle, récente et brève, chez Hitchcock). L'Allemand Peter van Eyck (Bimba dans Le Salaire de la peur de Clouzot), Michèle Mercier (créditée pour la première fois), François Chaumette et Bernard Blier (à l'apparition tardive dans un énième emploi en inspecteur de police) tiennent les principaux seconds rôles.
N.B. : le roman de Chase a aussi inspiré Maharathi (2008), film indien tiré d'une pièce de Paresh Rawal et une série télévisée du même pays.
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*conduite par Jean-Paul Guibert, promoteur récurrent de Jean Gabin.
**lequel avait auparavant croisé sa partenaire dans La Minute de vérité réalisé par Delannoy en 1952 et dans Napoléon (1955) de Sacha Guitry. Par ailleurs, Michèle Mercier et Gélin seront réunis une seconde fois par Denys de La Patellière dans le drame familial Soleil noir (1966).
**lequel avait auparavant croisé sa partenaire dans La Minute de vérité réalisé par Delannoy en 1952 et dans Napoléon (1955) de Sacha Guitry. Par ailleurs, Michèle Mercier et Gélin seront réunis une seconde fois par Denys de La Patellière dans le drame familial Soleil noir (1966).
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