"J'emmer.e le monde réel."
Ramira arrive dans le vieux manoir où elle doit prendre un poste de domestique. Accueillie avec effroi par sa patronne Laura, l'employée perd l'équilibre à cause d'une corde tendue et choit sans gravité dans les escaliers. Pleine de bonnes intentions, elle s'inquiète de la mauvaise mine de Simeón, le fils de Laura, le poussant à aller s'aérer et prendre le soleil malgré la photosensibilité dont il affirme souffrir. Une fois dehors, la combustion des mains du garçon est quasi immédiate, puis celle du visage suivie du démembrement du corps que Ramira doit précipitamment dissimuler à Laura. Intriguées par d'étranges bruits à l'étage (et ailleurs), les deux femmes y montent et pénètrent dans la chambre de Pedro San Antón, le frère prétendument paralysé de Laura. Celui-ci, tombé aussitôt sous le charme de Ramira, exécute alors son portrait avec la bouche. Pendant que sa nièce Ofendia teste avec cruauté son insensibilité corporelle, San Antón, déchanté une nouvelle fois lorsqu'il apprend que Ramira est mariée, tente de mettre fin à ses jours en s'empoisonnant. Il est sauvé in extremis grâce à l'électrique ingéniosité de Ramira.
La démarche et l'esprit, jusqu'au titre, de Spanish Movie
ne laisse planer aucun ambiguïté. Le premier long métrage de Javier Ruiz Caldera
s'attache à parodier les films les plus en vue de la production hispanique (et un peu au-delà !), de ces vingt dernières années. De Tacones lejanos
à Rec
et bien sûr El Orfanato
en passant par The Others
, Mar adentro
ou encore El Laberinto del fauno
. Avec une relative "légitimité artistique" puisque Alvaro Augustin
a également produit deux d'entre eux. Le scénario délirant et fumeux de Paco Cabezas
(Aparecidos
, Sexykiller, morirás por ella
...) ne fait certes pas dans l'absolue finesse, mais il atteint son objectif : surprendre et divertir comme y parvenaient si bien les frères Zucker
dans les années 1980 ou de façon moins convaincante avec la plus récente série des Scary Movie
. Une filiation d'ailleurs assumée à travers la brève apparition, la dernière pour le cinéma, un peu pathétique de Leslie 'Naked Gun' Nielsen
. Peu connus de ce côté-ci des Pyrénées, les acteurs sont à leur affaire et semblent s'amuser autant que nous.
ne laisse planer aucun ambiguïté. Le premier long métrage de Javier Ruiz Caldera s'attache à parodier les films les plus en vue de la production hispanique (et un peu au-delà !), de ces vingt dernières années. De Tacones lejanos à Rec et bien sûr El Orfanato en passant par The Others, Mar adentro ou encore El Laberinto del fauno. Avec une relative "légitimité artistique" puisque Alvaro Augustin a également produit deux d'entre eux. Le scénario délirant et fumeux de Paco Cabezas (Aparecidos, Sexykiller, morirás por ella...) ne fait certes pas dans l'absolue finesse, mais il atteint son objectif : surprendre et divertir comme y parvenaient si bien les frères Zucker dans les années 1980 ou de façon moins convaincante avec la plus récente série des Scary Movie. Une filiation d'ailleurs assumée à travers la brève apparition, la dernière pour le cinéma, un peu pathétique de Leslie 'Naked Gun' Nielsen. Peu connus de ce côté-ci des Pyrénées, les acteurs sont à leur affaire et semblent s'amuser autant que nous.
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